Les petites citadines Peugeot 108 et Citroën C1 débarquent

Par Alain-Gabriel Verdevoye  |   |  594  mots
La nouvelle Peugeot 108
Les mini-françaises arrivent. Les Peugeot 108 et Citroën C1 II débarquent ce mois-ci dans les concessions. Des modèles co-développés et produits avec Toyota. 70% du travail a été réalisé par le japonais.

Ca y est, les mini-françaises arrivent. Les Peugeot 108 et Citroën C1 II débarquent ce mois-ci dans les concessions. La Citroën démarre à 9.950 euros en version de base Start trois portes très spartiate. Les prix grimpent jusqu'à 15.400, toujours pour la C1 II, en version découvrable à cinq portes cette fois. Au menu: maniabilité, gabarit riquiqui, faibles consommations et bas rejets de CO2, un équipement de grande voiture (souvent en option) comme la caméra de recul, la tablette tactile, la connectivité.

Et de multiples couleurs extérieures ainsi que des combinaisons de teintes pour l'intérieur, avec plein de possibilités de personnalisation comme sur une FIat 500, sont prévues. Les gens du groupe PSA ont compris l'intérêt marketing de gonfler ainsi la facture et donc les marges... Le tout dans moins de 3,50 mètres de long.

Beaucoup de Toyota dans ces tricolores

Françaises? Oui, enfin, pas trop. Ces mini-citadines ont en effet été co-développées avec le japonais Toyota. La plate-forme ainsi que le petit moteur tricylindre 1,0 de 68 chevaux sont d'ailleurs d'origine nippone. Ces deux petites sont co-produites en République tchèque, à Kolin, avec les Toyota Aygo II, par une usine commune avec le groupe japonais. Le site est une co-propriété à 50-50.

En fait, le groupe PSA et le consortium nippon ont reconduit leur collaboration, qui avait démarré sur les premières Peugeot 107, Citroën C1 et Toyota Aygo en 2005. Capacités du site : 300.000 unités annuelles. Les Peugeot 108 et Citroën C1 II devraient être vendues au rythme de 100.000 unités chacune par an.

« Toyota a fait 70% du boulot et PSA 30% », reconnaissait Pascal Béziat, Directeur du projet pour les deux modèles du groupe PSA, rencontré récemment. PSA s'est « chargé des achats, de modules comme le chauffage-climatisation, des sièges ». Et, « c'est le style PSA qui a gagné la compétition interne avec Toyota pour la définition générale (ndlr : le design des pièces communes) ». Quand même ! PSA apporte également une deuxième motorisation, toujours à essence, un 1,2 de 82 chevaux produit en France. Toyota ne l'utilisera pas sur sa nouvelle Aygo II dans l'Hexagone, mais offrira des versions avec cette motorisation supérieure sur d'autres marchés européens.

Citroën C1 II

70% de pièces communes

Les Peugeot 108 et Citroën C1 II « partagent 70% de pièces avec la Toyota Aygo », indique Pascal Béziat. Mais « les ailes, le bloc avant, les boucliers et feux arrière sont spécifiques à chaque modèle, ainsi que les tissus de sièges et coloris ». D'où l'impression visuelle de modèles très différents, beaucoup plus que ne l'étaient leurs prédécesseurs.

Par rapport à leurs devancières, elles « apportent un meilleur confort, une amélioration acoustique, un guidage de direction plus précis, des renforts de sécurité », assure Pascal Béziat, en-dehors de carrosseries et de planches de bord plus valorisantes.  Les mini-tricolores devancent en tous cas tout juste la Renault Twingo III, co-développée avec l'allemand Daimler (Smart), et dont la commercialisation est envisagée à la rentrée.

Les Peugeot 108 et Citroën C1 II, comme les Renault Twingo III, vont concurrencer les Fiat Panda - mais aussi 500 -, Volkswagen Up...  Le créneau des petites voitures d'entrée de gamme a baissé l'an dernier. Il a eu son heure de gloire au temps des primes à la casse. Aujourd'hui, il ne représente plus que 8% environ du marché français. Mais la nouvelle offre devrait sacrément relancer un segment politiquement correct..