Stanislas Guerini (LREM) souhaite le retour de la taxe carbone

Par Reuters et AFP  |   |  346  mots
Le patron de La République en marche Stanislas Guerini. (Crédits : Stephane Mahe)
Le délégué général de La République en marche Stanislas Guerini, s’est déclaré, ce lundi, favorable au retour de la taxe carbone, dont la hausse a été abandonnée au plus fort de la crise des “Gilets jaunes”. Seule condition : que les ménages les plus modestes n'en pâtissent pas.

C'est une annonce qui pourrait remettre le feu au poudre. Deux mois après son abandon par le gouvernement, la taxe carbone, dont la contestation est à l'origine du mouvement des "Gilets jaunes", revient à nouveau sur le devant de la scène par l'entremise du patron de La République en marche Stanislas Guerini. Ce dernier s'est prononcé, ce lundi 11 février, en faveur du retour de la taxe carbone à l'issue du Grand débat national. Seule condition à cela, "(...) que ça ne se fasse pas au détriment des classes populaires"Pour le député de Paris, interviewé sur France 2, "ça serait une catastrophe" d'arrêter la transition écologique.

LREM va donc remettre, dans le cadre du Grand débat qui s'est ouvert jusqu'à la mi-mars pour répondre à la crise des "Gilets jaunes", une contribution qui "sera ambitieuse en matière d'écologie". "On n'a pas le droit d'arrêter la transition écologique", a insisté M. Guerini. Pour le député de Paris, l'argent de la taxe carbone devra être utilisé "pour accompagner ceux qui aujourd'hui ont des difficultés à changer de véhicule, (...) de chaudière".

Rien n'est exclu

La taxe devra-t-elle concerner d'abord les plus riches ? "Pourquoi pas", a-t-il aussi répondu. La secrétaire d'Etat à la Transition écologique et solidaire, Brune Poirson, avait affirmé dimanche, sur France 3, que la taxe carbone "reviendr(ait) peut-être" en fonction du grand débat, soulignant que c'était un "outil efficace".

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Après plusieurs semaines d'inflexibilité, le gouvernement a annulé le 6 décembre dernier l'augmentation de cette taxe qui devait représenter 2,9 centimes par litre d'essence et 6,5 centimes par litre de diesel à compter du 1er janvier. C'était l'une des premières revendications des "Gilets jaunes", mobilisés depuis la mi-novembre.