Les difficultés rencontrées par le secteur de l'électronique grand public touchent cette fois-ci Circuit City, le distributeur américain. Après un recul de 9,5% de son chiffre d'affaires au deuxième trimestre 2008 par rapport à la même période 2007 ( la baisse s'élève à 13,3% à périmètre comparable) et une forte aggravation de son déficit net, le groupe a annoncé ce lundi dans un communiqué qu'il allait fermer d'ici à la fin de l'année de 155 de ses 721 magasins, soit plus d'un cinquième de son parc.
"Depuis la fin septembre, des événements sans précédent intervenus sur les marchés financiers et de la consommation ont entraîné une forte détérioration des tendances macroéconomiques. Le climat affaibli a entraîné un ralentissement des dépenses de consommation", a justifié le directeur général, James Marcum.
Ces fermetures vont entraîner le licenciement d'environ 17% de ses salariés, soit près de 8.000 suppressions de postes. La société va poursuivre les ventes dans 566 magasins, ainsi que sur son site internet.
Cette annonce intervient alors que le secteur de la distribution s'attend à une saison de Noël catastrophique. La semaine dernière l'agence de notation Standard and Poor's avait tablé sur une baisse de 2% à 2,5% des ventes d'électronique de Noël par rapport à l'an dernier, en expliquant que "la vente des produits chers, comme les TV à écran plat et les ordinateurs portables devrait baisser (...) Les ventes d'appareils plus petits comme les téléphones portables et les jeux vidéos devraient mieux se porter, mais seront quand même sous pression", ajoutait-elle.
Le titre Circuit City a perdu 91% de sa valeur en un an. Le 24 octobre dernier, l'opérateur de la Bourse de New York avait averti Circuit City qu'elle risquait de devoir quitter la cote d'ici six mois, la valeur de son titre étant resté inférieure à 1 dollar pendant trente jours d'affilée.
Ce lundi, l'action, cotée à Wall Street, s'échange 0,39 dollar et prend près de 53%.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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