La LGV entre Bordeaux et Toulouse échappera à la rigueur budgétaire

Le projet de prolongement de la ligne à grande vitesse entre Tours et Bordeaux puis vers Toulouse a été confirmé par le chef de l'Etat jeudi, selon qui "c'est l'avenir". Il figurait auparavant parmi les grands projets d'infrastructures de transport remis en cause par le gouvernement au nom du réalisme budgétaire.
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Les Toulousains ont de quoi se réjouir ce matin. La ligne ferroviaire à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse verra le jour, a confirmé jeudi François Hollande à l?occasion d?un déplacement en Gironde sur le thème des investissements d'avenir. La ville rose se retrouvera à 3h15 de Paris à l?horizon 2020. "Je sais qu'il y a quelques endroits où c'est toujours difficile mais ça passera parce que ça doit passer, parce que c'est l'avenir", a affirmé le chef de l?Etat. Les travaux porteront d'abord sur le tronçon Tours-Bordeaux, puis Bordeaux-Toulouse.

La liaison était possiblement remise en cause pour des questions budgétaires suite au passage en revue par le gouvernement de toute une série de grands projets de liaisons ferroviaires, routières et fluviales issus du Grenelle de l'environnement sous la présidence Sarkozy.
Il juge le coût évalué des investissements (245 milliards d'euros sur 25 ans) insoutenable pour l'Etat et les collectivités et incompatible avec un retour à l'équilibre des finances publiques. Une mission composée de parlementaires et de personnalités qualifiées a été chargée d'opérer le tri entre les projets. Elle est censée remettre ses recommandations au printemps.

"Une évidence" pour Martin Malvy

Ce prolongement de la ligne à grande vitesse constitue une excellente nouvelle pour l?économie toulousaine et plus largement, celle du Sud-Ouest. Aussi, les élus de Midi-Pyrénées soutiennent ce projet. Les collectivités ont accepté de payer pour Tours-Bordeaux mais uniquement pour que la ligne soit ensuite prolongée vers Toulouse. En septembre dernier, il croyait au projet. "La ligne LGV Bordeaux-Toulouse se fera, c'est pour moi une évidence. La quatrième ville de France, et Midi-Pyrénées dans son ensemble, ne peuvent pas rester à l'écart du réseau ferroviaire à grande vitesse" avait déclaré Martin Malvy, le président de la région Midi-Pyrénées et président de l'association TGV Sud-Ouest. Le début des travaux est attendu pour 2017.

POUR ALLER PLUS LOIN :

» La LGV arrivera-t-elle à Toulouse ?

 

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Commentaires 4
à écrit le 12/01/2013 à 15:04
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Les promesses ne coûtent rien ! Et celle de M. Hollande ne pourra être tenue parce que l'Etat, la Région et les collectivités sont au bord du gouffre, parce que le projet (comme tous les autres) dépassera lourdement le budget et parce qu'il y a des d...

à écrit le 11/01/2013 à 17:52
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Si mes souvenirs sont bons : environ 7 milliards d'euros pour gagner 30/45mn sur Bordeaux au profit de combien de passagers?

à écrit le 11/01/2013 à 13:40
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Le problème , c'est la quasi saturation des trains en sortie de Paris à partir de Montparnasse. Je vois mal comment on pourra rajouter des trains.

à écrit le 11/01/2013 à 11:02
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Le TGV doit-il désenclaver les territoires isolés ou relier les grandes métropoles? Vu l'état de nos finances, la deuxième option est hélas la plus raisonnable.

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