Les commandes pleuvent pour Alstom. Après l'Espagne en mars, et le Danemark en juin, le groupe français vient de signer un nouveau méga-contrat avec l'Italie. Il fournira un maximum de 150 trains régionaux supplémentaires, pour une valeur pouvant aller jusqu'à 910 millions d'euros, selon l'accord-cadre conclu avec l'opérateur national italien Trenitalia. Une première commande ferme concerne 19 trains pour 115 millions d'euros.
Le deuxième constructeur mondial de train livrera des trains de la gamme "Coradia Stream", qui sont des rames électriques à un seul niveau, bidirectionnelles, articulées, et pouvant rouler jusqu'à 160 km/h. Ils seront conçus et construits dans des usines italiennes du groupe.
"Cet accord confirme le savoir-faire et l'expérience d'Alstom. (...) Cette nouvelle génération de trains représente l'avenir du transport ferroviaire régional italien", a relevé le directeur général d'Alstom Italie, Michele Viale, cité dans un bref communiqué.
L'opérateur italien avait déjà signé un accord-cadre similaire en 2016 avec le géant français pour la fourniture de 150 trains régionaux.
2021 : un millésime pour Alstom
Cette commande vient s'ajouter aux nombreuses autres pour le groupe français qui affiche ainsi un carnet de commandes record. Le constructeur ferroviaire a en effet vu ses prises de commandes bondir de 290% au premier trimestre de son exercice décalé, à 6,44 milliards d'euros, dopées par de gros contrats mais aussi l'intégration du canadien Bombardier, acquis en début d'année civile. Le carnet de commandes atteignait 76,8 milliards d'euros fin juin, contre 74,5 milliards à la clôture de l'exercice précédent, fin mars.
De plus, son chiffre d'affaires a progressé de 146% sur un an, à 3,7 milliards d'euros, une hausse due en partie à l'accroissement du périmètre, mais aussi à un exercice précédent affaibli par l'épidémie de Covid-19, a précisé le 20 juillet l'entreprise dans un communiqué. D'autre part, Alstom a finalisé fin janvier l'acquisition de Bombardier Transport, ce qui lui a permis de quasiment doubler son chiffre d'affaires annuel total, à 14 milliards d'euros.
Néanmoins, ce rachat reste un défi pour Alstom dans les années à venir. Bombardier Transport était en effet bien moins profitable que lui. Le carnet de commandes hérité de Bombardier a une marge de l'ordre de 3 ou 4% quand la marge d'Alstom sur son ancien périmètre était de 8% en 2020/21, avait indiqué début juillet le PDG du groupe, Henri Poupart-Lafarge.
A la clôture de la Bourse vendredi, le cours d'Alstom était portée à la hausse suite à cette annonce (+1%), à 35,3 euros par action (contre une clôture à 35,02 euros la veille).
(Avec AFP)
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