Paris pourrait taxer les vélos sans borne

Par Anaïs Cherif  |   |  394  mots
L'entreprise hongkongaise Gobee.bike s'est lancée sur Paris début octobre.
La Mairie de Paris a rencontré jeudi les opérateurs de vélos en libre service, sans borne. Afin d'éviter les stationnements anarchiques de bicyclettes, la Ville souhaite instaurer un code de bonne conduite. Elle étudie également l'instauration d'une "redevance pour occupation commerciale de l'espace public".

[Publié le 17/11, mis à jour le 19/11]

Alors que les flottes de vélos en location sans borne débarquent sur Paris, la Mairie souhaite encadrer leur déploiement. Elle a ainsi rassemblé jeudi les différents opérateurs concernés - comme Gobee.bike, oBike ou encore Ofo. "Nous nous devons de faire respecter un partage harmonieux de l'espace public. Un envahissement des trottoirs, comme cela a pu être constaté dans d'autres villes en Europe ou en Asie, n'est pas envisageable à Paris." a affirmé Jean-Louis Missika, chargé de l'urbanisme, dans un communiqué de presse.

| Lire aussi : Ofo, oBike, Indigo Weel... La nouvelle concurrence de Vélib' pour 2018

Le concept, venu de Chine, permet à un utilisateur de géolocaliser un vélo, stationné dans des emplacements traditionnels et verrouillé grâce à un cadenas généralement placé sur la roue arrière. Le cycliste doit ensuite scanner un QR code avec son smartphone sur le cadenas afin de le déverrouiller, permettant ainsi de lancer la facturation. Problème : des stationnements anarchiques ont été constatés dans les pays où les startups sont déployées, comme en Chine où des montagnes de vélos occupent les trottoirs.

Code de bonne conduite, redevance, licence d'exploitation...

"Les opérateurs doivent agir comme des acteurs responsables en mettant en place les moyens nécessaires pour entretenir et réguler leur service", a ajouté Christophe Najdovski, adjoint à la Maire de Paris en charge des transports et de l'espace public.

La Ville a donc demandé aux opérateurs de proposer un code de bonne conduite pour s'accorder sur une "qualité de service" et des "critères de performance" d'ici deux à trois semaines, précise Challenges. La startup hongkongaise Gobee.bike, premier acteur déployé dans la capitale début octobre, propose notamment de limiter "la mise à disposition des vélos par groupe de 7 maximum" ou encore de retirer les vélos non fonctionnels "dans un délai de 72 heures maximum".

En parallèle, la Mairie de Paris étudie également l'instauration d"une "redevance pour occupation commerciale de l'espace public", déjà applicable par exemple aux commerçants qui ont un étalage de produits sur le trottoir. Enfin, elle "proposera au gouvernement que la future loi d'orientation sur les mobilités définisse un cadre juridique adapté à ce nouveau type de service, avec l'instauration d'une licence d'exploitation pour les opérateurs".