SNCF : les 700 passagers du train Paris-Clermont-Ferrand ont mis onze heures pour arriver à destination

Par latribune.fr  |   |  598  mots
Partis à 18H57 de la gare de Paris, ils sont arrivés, ce samedi matin, avec plus de sept heures de retard à destination, peu après 06H00. (Crédits : Charles Platiau)
À cause d'une panne de locomotive, un train Intercités reliant Paris et Clermont-Ferrand a enregistré un retard de sept heures. Les passagers ont été contraints d'attendre qu'une locomotive de secours leur parvienne.

Ce fut un long trajet pour les 700 passagers du train intercités 5983 Paris-Clermont-Ferrand. Partis à 18H57 de la gare de Paris, ils sont arrivés, ce samedi matin, avec plus de sept heures de retard à destination, peu après 06H00, soit un périple de onze heures -par une nuit de grand froid - au lieu des 3H30 habituelles, selon un porte-parole de la SNCF, qui a précisé que les voyageurs avaient fait une longue halte en gare de Montargis.

En cause, une panne de locomotive. « Le train est tombé en panne à Nogent-sur-Vernisson (Loiret, au sud de Montargis). Le conducteur a tenté de résoudre la panne, mais sans succès. Une locomotive de secours a donc été envoyée de Paris », a indiqué la SNCF dans un communiqué à l'AFP, confirmant une information de BFMTV. Celle-ci a permis de ramener le train en gare de Montargis « où des coffrets repas ont été distribués aux passagers pendant que la locomotive s'est positionnée en tête pour permettre au train de poursuivre son trajet jusqu'à Clermont-Ferrand », selon la même source. Pendant la nuit, la SNCF avait fait appel à la Croix-Rouge et les pompiers pour aider à « la prise en charge des clients et améliorer leur confort », a assuré la SNCF qui a promis des « mesures commerciales exceptionnelles de dédommagement ». En effet, « une compensation de 200% du prix du billet », est prévue pour les passagers du train, a-t-elle précisé.

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En août dernier, un incident d'alimentation électrique entre Labouheyre et Ychoux, situés à environ 70km au sud de Bordeaux, avait provoqué des retards allant jusqu'à 6H30 et des annulations de train. L'incident s'étant produit vers 8 heures du matin, sa réparation n'avait été possible qu'en après-midi, entraînant l'interruption de la circulation sur l'une des deux voies. Et lorsque la panne s'est produite, un train TER Hendaye-Bordeaux s'était alors retrouvé immobilisé sur la voie et les 400 passagers à bord n'avaient pu être pris en charge que vers midi.

Record de fréquentation en 2023

Malgré ces événements, rares, la SNCF a fait le plein de voyageurs en 2023, battant même un nouveau record pour ses trains à grande vitesse. L'an passé, le TGV a, en effet, transporté 122 millions de passagers, soit une hausse de 4% par rapport à une année 2022 déjà historique, a annoncé le PDG de la compagnie SNCF Voyageurs, Christophe Fanichet, vendredi. « Nous avons retrouvé dès 2023 - avec un an d'avance sur les prévisions - le niveau des clients pros que nous connaissions avant les années de crise sanitaire », s'est-il réjoui.

D'autant qu'une même dynamique s'observe du côté de l'offre régionale, les TER ayant enregistré une fréquentation en hausse de 8% en 2023, soit une augmentation de 21% en quatre ans par rapport à l'avant-Covid.

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Pour autant, « cette croissance a été limitée par des effets de saturation », a alerté le PDG du groupe ferroviaire. Avec seulement 364 rames TGV, Christophe Fanichet a, en effet, déploré « le trop faible nombre de trains pour répondre à l'explosion de la demande ». Sans compter que, bien que la SNCF a commandé 115 TGV-M nouvelle génération à Alstom, avec plus de sièges, les premiers devraient être livrés en 2025. Alstom doit, ensuite, en livrer 12 par an. « Je suis agacé qu'on attende les TGV-M » construits par Alstom et qui ont déjà pris du retard, a ainsi regretté Christophe Fanichet.

(Avec AFP)