Alter Eco crée un observatoire avec Leclerc

La marque de produits équitables et le distributeur vont auditer les pratiques de 25 filières de production.

Un bon audit peut faire progresser toute entreprise, fût-elle artisanale. C'est manifestement la conviction de Tristan Lecomte. Le fondateur d'Alter Eco vient de lancer le Laboratoire du commerce équitable, en association avec Leclerc. Fruit de la rencontre il y a quatre ans entre Michel-Édouard Leclerc et Tristan Lecomte (35 ans), la marque de produits équitables est, depuis, vendue chez Leclerc. « Et l'ensemble de la grande distribution a suivi ! », observe Tristan Lecomte. Le commerce équitable, confidentiel jusque-là, se fait alors un nom. Sans toutefois que se taise la polémique sur la pseudo-récupération du thème du commerce solidaire par la grande distribution. « Un débat franco-français qui finit par occulter ce que peut apporter le commerce équitable ! », regrette Michel-Édouard Leclerc. À savoir favoriser l'autonomie des petits producteurs.

Le Laboratoire du commerce équitable se veut, à sa manière, une réponse. Cette structure (200.000 euros de budget par an) procédera à des audits dans les 25 filières de production d'Alter Eco. Il permettra à ses petits producteurs de thé, café, jus de fruits ou autres chocolats d'échanger sur les « bonnes pratiques » à adopter pour améliorer leur activité. Alter Eco (19,2 millions d'euros de chiffre d'affaires) se donne dix ans pour les passer en revue. Et, chaque année, lors de la Quinzaine du commerce équitable (9 au 24 mai 2009), elle éditera une étude issue de ces audits. En 2009, le thème est déjà trouvé : « À qui profite vraiment la hausse des prix ? »... Juliette Garnier

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