NIS se diversifie dans les terminaux de paiement

Grâce à une récente acquisition, le distributeur de solutions par cartes à puce veut doubler son chiffre d'affaires.

« Nous avons saisi une opportunité que nous recherchions depuis quelques mois », résume Philippe Salerno, directeur général de NIS et co-fondateur en 1995, avec Luc Saidi, de cette société de distribution de cartes à puce et lecteurs pour les secteurs de la sécurité informatique, de la santé, des programmes fidélité ou du contrôle d'accès. La PME a concrétisé avant l'été la reprise de l'activité de vente de terminaux de paiement électronique détenue par l'entreprise francilienne Codexim, désireuse de se recentrer sur son métier de distributeur de pièces détachées de monétique. NIS a intégré aussi le commercial qui s'en occupait.

« À la clôture de notre exercice en juin 2010, notre chiffre d'affaires s'élevait à 2,43 millions d'euros, en hausse de 8,5 %, pour une rentabilité nette de 5 %, précise le dirigeant. Grâce à cette acquisition, nous visons les 4 millions d'euros en juin prochain ». Employant dix collaborateurs à Gémenos (Bouches-du-Rhône) où elle s'est repositionnée dans des locaux neufs plus fonctionnels, la société espère ainsi diversifier encore sa clientèle. « Notre essor tient à la qualité de notre partenariat avec Gemalto dont nous sommes devenus le premier distributeur européen. Depuis 2009, nous avons élargi notre base de fournisseurs, avec Safran Morpho, Ingenico, Keynectis... Nous pouvons personnaliser les cartes à la demande, de la petite série à quelques milliers d'unités. Nous disposons de machines pour répondre très vite aux sollicitations », explique Philippe Salerno.

Augmentation de capital

Depuis sa création, NIS affirme avoir commercialisé 4 millions de cartes à puces et installé 250.000 lecteurs (dont 87.000 l'an dernier). Son portefeuille avoisinerait les 3.000 clients, allant du cinéma ou du centre de bronzage qui développe sa carte de fidélité, à des références telles que Certeurope, opérateur de services de certification électronique, Thalès, Cegelec ou le groupe Chèques Déjeuner. Pour poursuivre sa progression, NIS a augmenté son capital, de 150.000 à 300.000 euros. « L'opération rassure banques, clients et partenaires et confirme notre solidité. » Si elle réalise 10 à 15 % de son activité à l'export, en répondant aux commandes passées, la PME n'envisage pas d'accentuer sa prospection hors des frontières. « Nous pouvons livrer 85 pays, mais nous avons encore beaucoup de marchés à conquérir en France », assure Philippe Salerno.

Jean-Christophe Barla, à Gémenos

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