La Provence accueille depuis toujours célébrités, riches étrangers et retraités aisés désireux de passer l'hiver au soleil. Une clientèle très haut de gamme concentrée sur les Alpilles, le Lubéron, Aix-en-Provence, Bandol, Cassis et autour de la Corniche, à Marseille. L'arrivée du TGV, la mise en service de l'aérogare à bas coût MP2 sur l'aéroport Marseille-Provence, l'atterrissage de compagnies aériennes low-cost à Avignon et Toulon-Hyeres ont augmenté encore ce flux en ouvrant la Provence à des cadres supérieurs parisiens et à de nouveaux résidents venus des pays nordiques. L'immobilier a d'abord flambé. Suivant les zones, les prix au mètre carré ont été multipliés par 2, 3 ou même 4, entre 1998 et 2007, avant de se stabiliser et même depuis deux ans de fléchir. La baisse de 10 % à 15 % enregistrée ces derniers mois apparaît donc toute relative car elle concerne peu les produits haut de gamme. Dans certaines zones privilégiées, les transactions prennent plus de temps, mais se négocient toujours au plus haut. Ainsi, le prix des belles maisons de campagne aixoises, des villas avec vue sur mer de Cassis, La Ciotat et Marseille, ou encore des mas des Alpilles ou du Lubéron restent stables. Le coût au mètre carré ne veut, ici, pas dire grand-chose, car c'est avant tout un site et des prestations, un produit unique que recherche l'acheteur. Intéressé ? Alors comptez au minimum 1 million d'euros pour vous installer dans ces zones privilégiées, le double pour les Alpilles? Gérard Tur