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Bardages métalliques, panneaux chauffants et acoustiques se révèlent aujourd'hui autant de supports artistiques, grâce à la sublimographie. Un tout nouveau procédé de tirage photo sur métal mis au point par la société Visio-Technic et exposé jusqu'au 11 septembre à la Bastille, à Grenoble, à partir des ?uvres du photographe Jack Lesage.

Créée en 2006 à Sassenage (Isère), la PME s'est spécialisée dans l'impression numérique sur supports rigides tels que verres, métal, béton et plastiques intégrant protections anti-UV et anti-graffitis. « Ce procédé de transfert de décor apporte de la pérennité aux impressions numériques, jusque-là cantonnées à l'événementiel. Celles-ci sont encapsulées dans des résines qui leur procurent dureté et résistance jusqu'à 130 °C », explique Philippe Saunier-Plumaz, PDG de Visio-Technic. Ce dernier, également président de la société de peinture industrielle de 48 salariés qui porte son nom a, en effet, engagé une démarche active d'innovation il y a quelques années. Une nécessité face à la désindustrialisation du bassin grenoblois. « Quand nous avons lancé un programme de recherche pour apporter de la pérennité à des supports numériques, nous avons perçu tout le potentiel de ce procédé. » D'où la création de Visio-Technic, qui s'appuie sur les compétences de sa première société.

Avec 12 salariés et un chiffre d'affaires de 900.000 euros en 2008, la PME compte parmi ses clients des industriels, tels qu'Arcelor, la RATP ou encore Bouygues, qui lui a commandé 580 m2 de façades de verre décorées pour son siège régional de Montpellier.

La société compte aussi désormais cibler les particuliers, avec des ?uvres d'artistes appliquées sur les façades de radiateurs électriques. « Le potentiel de tous ces nouveaux marchés est considérable tant en France qu'à l'international », affirme le PDG, qui prévoit de 1,3 à 1,5 million d'euros de chiffre d'affaires en 2009.

revêtements éclairants

Visio-Technic, qui vient d'adhérer au pôle de compétitivité Minalogic, a par ailleurs rejoint début 2009 le projet Luminosurf. Labellisé par le pôle Axelera, celui-ci vise à intégrer des nanoluminophores pour réaliser des revêtements éclairants d'ici à 2012. « Nous y arrivons déjà en laboratoire sur de petites surfaces. L'objectif est de le réaliser sur des surfaces plus grandes. » Dans ce cadre, un poste de R&D a pu être créé avec l'aide de la communauté de communes grenobloise.

Muriel Beaudoing, à Grenoble