Buralog prouve ses capacités d'adaptation

équipant les caisses des buralistes, la jeune PME affronte le géant Altadis.

pays de la loire/distribution

En entreprise aussi, le darwinisme existe. La preuve avec Buralog, jeune société de La Roche-sur-Yon (Vendée) qui équipe avec son matériel plus de 1.700 buralistes et affiche cette année un rythme de recrutement commercial d'environ 100 nouveaux clients par mois, dans un secteur largement dominé par le géant du tabac, Altadis.

L'histoire démarre au début des années 2000 lorsque Jean-Baptiste Pondévy, un BTS force de vente en poche, crée une société d'importation de produits technologiques. Parmi les objets qu'il commercialise, un système japonais de pesage à double écran. Mi-2003, avec Dominique Chabot, ingénieur informaticien, Jean-Baptiste Pondévy a l'idée d'utiliser d'une autre façon cette balance. « Nous avons écarté la partie pesage, conservé la partie matérielle et changé le système informatique pour en faire une caisse destinée aux commerçants. »

Le secteur ciblé : la presse et le tabac. Six ans plus tard, son système baptisé Bimédia s'approche des 2.000 points de vente installés. En 2009, le chiffre d'affaires devrait avoisiner les 8,5 millions d'euros (contre 4,7 millions d'euros en 2008) tandis que l'effectif sera porté à 75 salariés par l'embauche d'environ 25 personnes.

informations pratiques

L'une des principales forces de Buralog est dont sa capacité à s'adapter. Une question de vie ou de mort dans un secteur dominé par Altadis. Ce groupe « a une longueur d'avance sur le parc de machines, mais nous sommes plus réactifs », affirme Jean-Baptiste Pondévy, qui est à l'affût de tout ce qui peut être utile aux buralistes. Le premier écran et le système installé permettent la gestion du point de vente et la dématérialisation des produits, tels que les billets de concerts, les amendes ou encore les prépayés comme les cartes téléphoniques. « Le commerçant achète la caisse avec le logiciel, les services et la maintenance, ainsi que l'animation du point de vente. »

Côté consommateurs, le second écran diffuse des informations pratiques ou d'intérêt général ou local (horoscope, résultats sportifs, etc.), en alternance avec des messages publicitaires vendus par une régie créée par Buralog. Des messages qui ne sont pas le fruit du hasard : ils concernent généralement des produits vendus dans le magasin. « Le buraliste est ainsi rémunéré sur la vente des produits promus par les annonceurs », précise l'entrepreneur. Une façon de respecter le sacro-saint principe commercial selon lequel chacun doit y trouver son compte.

Denis Kerdraon, à Nantes

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