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Le fabricant de rubans, Julien Faure, a repris, par l'intermédiaire du holding familial Strass, le fonds de commerce, les stocks, les matériels, ainsi que dix-neuf des trente-huit salariés de JB Bernard, en redressement judiciaire depuis octobre 2008. Ce rachat a été réalisé avec le concours d'un autre investisseur français, actionnaire minoritaire de la nouvelle société JB Bernard. Cette entreprise est spécialisée dans la fabrication de tissus pour cravates et gilets de cérémonie, qui restent une niche dans les pays anglo-saxons et hispaniques. Elle réalise 80 % de ses ventes à l'export.

La société a été fragilisée par l'incendie de son ancienne usine, le surcoût de la fermeture de son siège social à Saint-Étienne et le déménagement de ses activités sur un nouveau site, propriété de la communauté de communes des Collines du Matin à Panissières (Loire). Sans oublier la crise.

demande de réactivité

La nouvelle société prévoit de réaliser un chiffre d'affaires de 1,6 million d'euros pour son premier exercice, au lieu des 3,2 millions pour JB Bernard en 2008. Elle permettra à Julien Faure de disposer à nouveau d'un outil de production de tissus larges pour répondre à la demande de réactivité de ses clients européens.

Julien Faure (plus de 5 millions de chiffre d'affaires) s'est recentré sur la conception et la commercialisation de tissus unis et imprimés, principalement pour le luxe et le prêt-à-porter, ainsi que sur les rubans. Après avoir souffert du recul des marques de luxe, à l'exception de Louis Vuitton et d'Hermès, et avoir réduit ses effectifs de 20 % depuis octobre 2008, son PDG, Julien Faure, constate un « frémissement positif » depuis quelques semaines.

Vincent Charbonnier, à Saint-Étienne