BTS Industrie s'implique dans le Cancéropôle

La PME cherche à créer des passerelles entre les technologies spatiales et médicales.

Midi-Pyrénées/aérospatial/médical

Profiter de la recherche et de l'innovation développées sur certains secteurs phares comme l'aéronautique, au bénéfice d'autres, comme celui de la santé, c'est le credo des administrateurs du futur hôpital du cancer de Toulouse. Jean-Pierre Armand, directeur général de l'institut Claudius-Régaud et chef du projet médico-scientifique de l'hôpital du cancer, souhaite ainsi installer une « Medical Valley » près de la Garonne. Pour cela, des synergies sont actuellement en développement avec des PME de Midi-Pyrénées, à l'image de la société BTS Industrie, qui planche depuis plusieurs mois déjà sur le projet Fantom.

Cette PME toulousaine, reprise par une partie de ses cadres dirigeants en 2004, est fortement ancrée dans le spatial et l'aéronautique. Parmi ses activités, par exemple, elle assemble le packaging des batteries pour les satellites d'Astrium et a fait des matériaux composites sa spécialité. Elle emploie 200 personnes pour 14,5 millions d'euros de chiffre d'affaires. « Quand les responsables de l'institut Claudius-Regaud nous ont contactés, ils cherchaient des entreprises capables de les aider sur certains matériaux, explique Christian Bec, président de BTS Industrie. Nous sommes donc allés les voir avec des matériaux composites exotiques que nous avons développés et nous les avons soumis à des tests IRM. » Et là, surprise : certaines pièces sont radio-transparentes. « C'est-à-dire qu'elles passent aux scanners sans provoquer de parasites, ce qui permet d'avoir des qualités d'image très fines », précise l'industriel.

Né de cette découverte, le projet Fantom engage d'autres structures : le cabinet CQFDose, de Michèle Saïssac, et le Centre d'études sur les rayonnements de Toulouse.

éviter les surdoses

« L'idée de ce projet est de mettre au point un capteur le plus fin possible pour la mesure du rayonnement lors des dépistages des cancers du sein, précise Christian Bec. Cela permet d'éviter les surdoses lors des mammographies. » Cette coopération devrait déboucher sur la conception d'un nouvel appareil de mesure moins dangereux et encore plus précis, tant pour les patientes que pour la recherche. Le projet Fantom a été labellisé par le pôle de compétitivité toulousain Cancer Bio Santé et a reçu des subsides de la part du Fond unique interministériel (FUI). Il intéresse également d'autres techniques médicales, sous la houlette de l'institut Claudius-Regaud, qui cherche également d'autres synergies avec des PME toulousaines sur d'autres technologies.

Martin Venzal

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