Boncolac agrandit et rénove son outil de production

Le spécialiste de la pâtisserie surgelée a lancé une gamme de produits Fauchon. Et investit dans son site industriel.

aquitaine/agroalimentaire

Boncolac, filiale du groupe coopératif 3A spécialisée dans la pâtisserie surgelée, avance ses pions sur le segment du haut de gamme. Après avoir lancé une série de produits signés Michel Bras ? trois rosaces au Michelin pour son établissement de Laguiole (Aveyron) ? la société, qui se targue d'être, avec un chiffre d'affaires de 28 millions d'euros, le numéro deux français de la pâtisserie derrière Pasquier, vient aussi de passer un partenariat avec le célèbre traiteur parisien Fauchon. Mais à la différence des produits Michel Bras conçus pour être vendus à l'étranger et aux restaurants de luxe, les desserts Fauchon sont destinés à alimenter les rayons des grandes surfaces et des distributeurs spécialistes des produits surgelés qu'ils soient français ou étrangers.

« Nous proposons ainsi pour commencer une tarte carrée aux framboises sur lit de pistaches et deux entremets, l'un aux framboises, l'autre au chocolat. Mais la gamme est prévue pour s'étoffer rapidement. Nous y travaillons actuellement avec le chef cuisinier de Fauchon », annonce Jean-Claude Visinoni, directeur de l'usine Boncolac basée à Bonloc (Pyrénées-Atlantiques). Ce nouveau marché ayant nécessité la création d'une nouvelle ligne de production, Boncolac en a profité pour agrandir et rénover son site industriel vieillissant en y consacrant 7 millions d'euros.

« Il nous fallait reconsidérer notre outil. D'une part parce qu'il était saturé. Sa capacité est ainsi passée de 9.600 tonnes à 12.000 tonnes par an, un niveau que nous pensons atteindre d'ici cinq ans. Et d'autre part parce qu'il ne répondait plus aux normes aujourd'hui nécessaires pour exporter », explique Jean-Claude Visinoni. Une exigence fondamentale pour une entreprise dont la croissance, qui s'élève à environ 5 % par an en volume, résulte désormais pour l'essentiel de ses performances à l'exportation notamment en Grande-Bretagne, en Espagne, dans les Émirats et au Japon.

Cap sur les états-unis

« Le marché du surgelé est en décroissance en France. Une tendance que l'on a anticipée voilà une dizaine d'années en nous lançant sur le segment de l'export qui représente aujourd'hui 25 % de notre activité », précise le directeur. Cette part pourrait rapidement grossir : Boncolac teste, en effet, depuis quelques mois, le marché américain qui pourrait vite devenir son premier marché à l'exportation. Frank Audonnet, à Bonloc

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