Amplitude a commencé à distribuer des implants en 1998. En 2010, le groupe est devenu leader français pour les prothèses de hanche et genou. Son président Olivier Jallabert ne cache pas son ambition de devenir en Europe une alternative aux cinq majors américains du marché : « Très vite, nous avons vendu nos seuls produits, nous avons élaboré une ­gamme complète et cohérente qui vise à rendre service au patient et au chirurgien. » Amplitude met en avant des innovations mises au point avec des médecins des Hospices de Lyon.

La pose de prothèses de la hanche et du genou est un marché en progression (2 % à 5 % par an en France). Par ailleurs, seulement 15 % de ces opérations sont réalisées grâce à un système d'aide à l'implantation. Amplitude a misé sur un appareil de ce type qui permet de visualiser et de valider le résultat post-­opératoire avant même le geste chirurgical. Grâce à son Amplivision ®, moins encombrant et cinq fois moins onéreux que les concurrents américains, Olivier Jallabert sait avoir une longueur ­d'avance. « À l'heure actuelle, nous travaillons sur 28 projets de R&D dont 4 très innovants, affirme-t-il. Ces projets et nos futurs brevets sont nos relais de croissance pour les dix ans à venir ».

Des recrutements à venir

En 2010, Amplitude vise une progression de 35 % de son ­chiffre d'affaires, à plus de 37 millions d'euros. Pour 2011, l'objectif est de 45 millions.

La société, qui va quitter la zone franche de Valence d'ici fin 2011 pour s'installer près de la gare TGV sur 5.000 m2, va donc continuer à recruter ; l'effectif actuel avoisine les 100 salariés dont 70 % de ­cadres, ingénieurs pour la plupart. Elle devrait compter 150 salariés (hors commerciaux) en 2012.

Le modèle économique d'Amplitude repose sur deux grands axes : la conception - la production proprement dite est en effet externalisée en France - et une force de vente composée de 50 commerciaux, indépendants mais « exclusifs ». Amplitude entend désormais développer ses ventes à l'export, limitées aujourd'hui à 30 % de son chiffre d'affaires (dont la moitié en Europe). La PME va donc se doter d'une filiale en Allemagne d'ici la fin de l'année. « Puisque les prothèses françaises ont une bonne réputation, le travail est facilité pour dupliquer notre modèle de diffusion », affirme Olivier Jallabert. n