Parrot décline à foison les usages du téléphone mobile

Lauréate francilienne 2008 du palmarès Deloitte Technology Fast 50, la société joue la carte de l'innovation sur le marché des périphériques pour mobiles.

À l'approche de la cinquantaine, Henri Seydoux, le PDG de la société parisienne Parrot, leader mondial des kits mains libres, a conservé un air juvénile et la passion qui l'anime depuis qu'à 20 ans il a entamé son parcours d'entrepreneur. Bien qu'il dirige une société de 500 salariés, le fondateur et actionnaire principal de Parrot adore se trouver au milieu de ses ingénieurs. Il a d'ailleurs installé son bureau au même étage que le pôle recherche et développement (R&D). « Je ne programme plus, mais c'est quelque chose qui m'a passionné. Ce qui me motive aujourd'hui, c'est la conception de produits bien finis et répondant aux usages actuels », lance cet informaticien autodidacte auquel le qualificatif de visionnaire va comme un gant. Grâce à ses innovations ? Parrot consacre 10 % de son chiffre d'affaires à la R&D ?, l'entreprise parisienne, créée en 1994, s'est progressivement hissée au rang d'acteur de référence du marché des périphériques pour téléphone mobile. Ses ventes ont suivi, avec une croissance du chiffre d'affaires de 1.983,45 % entre 2003 et 2007 (à 219,8 millions d'euros). Cela lui a valu de recevoir, voici quelques jours, le 1er prix Île-de-France du Palmarès Deloitte Technology Fast 50.

À sa naissance, la société s'est intéressée aux travaux de reconnaissance vocale ? d'où le nom de Parrot, « perroquet » en anglais, animal réputé pour pouvoir reproduire la parole humaine. Après avoir lancé le premier agenda électronique vocal destiné aux malvoyants, Henri Seydoux anticipe la place grandissante du téléphone mobile dans la vie quotidienne y compris en voiture. En misant sur le Bluetooth, qui permet la connexion entre appareils électroniques, Parrot conçoit un système sans fil dont l'atout numéro un est de fonctionner quelle que soit la marque du téléphone cellulaire. Avec une offre diversifiée et en avance au plan technologique, Parrot s'octroie aujourd'hui 83 % de parts de marché des kits mains libres en Europe et gagne régulièrement du terrain. En 2007, elle a vendu cinq millions de produits dont plus de 80 % sont réalisés hors de nos frontières.

un « modèle robuste »

S'intéressant à tous les usages du téléphone mobile, l'entreprise s'est diversifiée en lançant un cadre photo numérique au design élégant. Connecté par Bluetooth à un téléphone, il permet de visualiser les images saisies par celui-ci. Parrot a aussi créé des enceintes utilisant la même technologie. « L'appareil photo le plus vendu dans le monde, c'est le téléphone mobile. Ce dernier devient aussi l'objet principal pour stocker sa musique », note Henri Seydoux. L'exercice 2008 pâtira de la baisse de la consommation observée depuis l'été. La société, cotée à la Bourse de Paris depuis deux ans, estime cependant pouvoir réaliser 205 millions d'euros de facturations et Henri Seydoux se dit confiant. « Notre modèle économique est robuste, assure-t-il. Nous n'avons pas d'investissements lourds qui peuvent freiner l'entreprise et vendons des produits pas très chers qui ne sont pas sujets aux mêmes risques de crise. » ?n

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