Newrest engrange les contrats à fort potentiel

Spécialiste du catering et des services hôteliers, la société s'est fortement développée en 2008. Elle s'implante au Liberia et en Bolivie.

En moins de quatre ans, Newrest, la société d'Olivier Sadran, par ailleurs président du TFC, le club de foot de Toulouse, a connu une ascension fulgurante. Et elle vient tout juste de signer deux importants contrats, le premier au Liberia, avec ArcelorMittal pour des services hôteliers et de catering sur cinq sites pour plus de 500 personnes. Le deuxième avec la Bolivie, afin d'installer une base de vie à près de 4.500 m d'altitude sur la mine d'argent de San Cristobal où travaillent plus de 1.500 personnes. Un contrat qui confirme l'expertise de la société toulousaine à l'autre bout du monde. « Quand on se positionne sur de tels marchés, il faut avoir une réponse cohérente avec les populations locales. En Bolivie, nous allons recruter dans les villages indiens voisins et aider à la scolarité. Nous devons aussi gérer l'eau et les déchets générés par nos bases de vie, grâce à des entreprises partenaires », explique Olivier Sadran.

le goût d'entreprendre

À 39 ans, le PDG de Newrest mesure le chemin parcouru depuis sa première entreprise. Il a moins de 20 ans quand il délaisse les bancs de l'université de sciences éco pour lancer sa première société, et fournir des plateaux-repas aux ouvriers sur les chantiers de la région. Rapidement, dès 1995, il réussit à la vendre à Sodhexo et se tourne vers les compagnies aériennes. L'ouverture à la concurrence dans les aéroports, engagée en 1996, lui ouvre les portes d'un marché quasi vierge. Il fonde alors Catair qu'il cède quatre ans plus tard à Compass, l'un des leaders mondiaux de la restauration collective. Le groupe britannique fusionne Catair avec sa propre filiale Eurest Inflight Services et confie la direction de ce nouveau pôle catering à Olivier Sadran. Lequel, aidé par une cinquantaine de cadres, le rachète à Compass en 2005? pour fonder Newrest. « 50 % de dettes, 50 % d'equity », précise-t-il, amusé du pari de l'époque. Aujourd'hui, l'entreprise a doublé ses ventes, avec 400,5 millions d'euros de chiffre d'affaires. Une centaine de cadres détient 62 % de la société, dont une part importante reste dans les mains d'Olivier Sadran. Et, pour se développer, il choisit de s'implanter dans des pays à fort potentiel et où les marchés sont encore jeunes.

une kyrielle de marques

Malgré tout, Newrest est restée une PME : son siège social compte moins de vingt personnes, avec une organisation faisant la part belle aux opérationnels sur le terrain. Rigoureux dans sa gestion, Olivier Sadran l'est aussi avec ses holdings personnels, et la kyrielle de marques qu'il a mis sous sa coupe : les eaux d'Alet, les crèches d'entreprise Bébébiz ou encore le golf d'Albi. Ironie du sort, l'homme est surtout connu dans la Ville rose pour être le patron du TFC? Charismatique, mais peu connu : c'est tout le paradoxe de ce chef d'entreprise, qui veille sur une vingtaine de footballeurs, mais emploie plus de 12.000 personnes ! n

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