Lorima vise les premières places du Vendée Globe

La PME compte parmi les leaders mondiaux de la fabrication de mâts carbone. Un savoir-faire qu'elle met au service de l'éolien.

Après l'abandon de Loïck Peyron, cinq des dix premiers skippers du Vendée Globe naviguent toujours avec des mâts et des tubes conçus et fabriqués par Lorima, spécialiste des mâts en carbone. Il reste donc une bonne chance à la PME bretonne pour s'assurer un podium alors que, depuis plusieurs années, elle accompagne les différentes courses au large et plusieurs croisières, notamment via son client Switch. « Tout a débuté par un chantier Catana et la naissance de la société Catlantec, explique Dominique Marsaudon, son dirigeant, lui-même ancien skipper. Lorima est née la même année, en 2001, avec une petite équipe désireuse de me suivre dans le mât carbone, dont la construction était encore inexistante à l'époque en France. »

À voir son stand au salon nautique de Paris (qui se termine dimanche à la porte de Versailles), il est difficile d'imaginer les locaux la PME, situés dans? l'ancienne base sous-marine de Keroman, à Lorient, qui regroupe aujourd'hui de nombreuses entreprises uniquement dédiées à l'univers nautique et un pôle course au large. Là, l'atelier de production de Lorima se compose de trois immenses nefs de 100 mètres de long pour une surface totale de 5.000 m2. « Nous pouvons réaliser des mâts en fibres de carbone préimprégnées en une seule cuisson dans un autoclave de 38 mètres de long et de près de 2 mètres de largeur », décrit Dominique Marsaudon. Des équipements et un savoir-faire qui valent à Lorima de participer un autre projet d'envergure : la construction ? via la filiale française du néerlandais Blue H Technologies BV, créée en septembre à Lorient ? d'un prototype grandeur nature d'éolienne flottante en eaux profondes d'une capacité de 3,5 mégawatts. Lorima en fabriquera les deux pales de 50 mètres. En attendant la mise à l'eau de cette éolienne offshore, d'ici deux ou trois ans, Dominique Marsaudon poursuit la fabrication de ses mâts en carbone, la plupart destinés à équiper les voiliers mono et multicoques.

Les trente salariés de Lorima (6 millions d'euros de chiffre d'affaires) s'attellent notamment à la réalisation « des poutres et de l'ensemble mât-bôme pour le catamaran de croisière le plus large du monde ». « Un mât, une bôme, cela représente jusqu'à 12.000 heures de travail », prévient Dominique Marsaudon. Un dirigeant qui, aujourd'hui âgé de 65 ans, commence à songer à la retraite. Anne-Laure Grosmolard, à Lorient

++BSD ++

Pas

Supprimer

Balise

balise système

ne pas supprimer

++BSF ++

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.