GDF Suez met en avant sa première place dans l'éolien en France

Deux fois plus grand qu'EDF EN dans l'éolien en France, GDF Suez inaugure jeudi un des plus importants parcs français.

GDF Suez entend faire feu de tout bois, y compris du vent, dans la bataille qui l'oppose en France à EDF. Jean-François Cirelli, numéro deux du géant européen, va saisir l'occasion de l'inauguration ce jeudi à Épizon (Haute-Marne), d'un parc éolien de 78 MW, l'un des plus importants de France, pour mettre en lumière une autre facette du groupe gazier. « Avec une capacité dans l'éolien de 705 MW, qui atteindra 875 MW à la fin de 2010, nous sommes leader sur ce secteur en France », déclare-t-il.

Accaparé par ses projets dans le nucléaire en France, le groupe dirigé par Gérard Mestrallet avait peu revendiqué ce terrain. Jusqu'à ce que la forte communication de la filiale de son grand rival, EDF Énergies Nouvelles, pourtant deux fois plus petit dans l'éolien en France, finisse par agacer en interne.

Surtout en plein débat autour des acteurs français de l'électricité à l'occasion de l'examen du projet de réforme du marché (loi Nome). « Nous sommes le premier investisseur dans le développement du parc électrique français depuis deux ans », insiste Jean-François Cirelli. Depuis sa création mi-2008, le groupe a consacré plus de 1 milliard d'euros à la construction de capacités d'énergies renouvelables en France, essentiellement éolienne. Si l'on ajoute les investissements dans l'hydraulique et dans ses quatre nouvelles centrales à cycle combiné, c'est 2,6 milliards d'euros que GDF Suez aura investi dans l'Hexagone.

Dans l'éolien, l'identité de GDF Suez est brouillée par la multiplicité des filiales du groupe qui s'y consacrent : la Compagnie du Vent, achetée à 56,8% par Suez en 2007, mais aussi Eole Génération, Erelia ou Maïa Eolis acquises par Gaz de France. sans compter CN'Air, filiale de la Compagnie nationale du Rhône, détenue à 49,97 % par GDF Suez. Depuis des mois, le groupe réfléchit à la constitution d'un pôle énergies renouvelables qui regrouperait toutes ses filiales, sous la bannière GDF Suez Énergies Futures. Rien n'est arrêté. Le sort des sociétés non détenues à 100 % complique notamment ce projet.

En revanche, le géant européen n'envisage pas d'autres acquisitions dans ce secteur. « Nous avons déjà un portefeuille de plusieurs milliers de mégawatts de projets en France », affirme le numéro deux de GDF Suez.

Hostilité des riverains

« La vraie question est de savoir quelle part nous pourrons réaliser et surtout à quel rythme, compte tenu des nouvelles dispositions imposées par le Grenelle II », ajoute-t-il. « Sans compter que l'administration française se montre moins favorable à l'éolien qu'il y a deux ou trois ans. »

Quant à l'hostilité croissante de la population aux projets d'éoliens, Érelia, en charge du parc d'Épizon, a prévu un « protocole foncier fédérateur » qui assure des indemnités à 180 propriétaires et exploitants agricoles riverains du projet. Un budget qui représente 5.000 euros par an pour chacune des 39 éoliennes du parc.

GDF Suez, qui vise une capacité totale de 2.000 MW en France d'ici 2013, ne pourra pas appliquer le même dispositif à son vaste projet d'éolien off-shore «des Deux Côtes» (700 MW), au large de la Somme, qui suscite une vive opposition.

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