Les volumes de déchets dangereux en faible progression

Le BTP et le secteur tertiaire sont les plus producteurs de déchets classés dangereux par la réglementation.

Dix millions de tonnes. C'est le volume des déchets dangereux produits en un an en France selon une étude que vient de publier le ministère du développement durable. Un chiffre lourd qui cependant pourrait être plus important puisque les déchets radioactifs produits par la soixantaine de réacteurs nucléaires du pays ne rentrent pas dans le champ de l'étude.


Dans ces conditions qu'est-ce qu'un déchet dangereux ? La définition a été fixée par une directive européenne qui classifie de dangereux tout déchet qui répond à l'une ou l'autre des caractéristiques suivantes : explosif, hautement inflammable, irritant, nocif, toxique, corrosif, mutagène ou encore cancérigène.
Ces matières dangereuses auxquelles les pouvoirs publics prêtent une attention particulière ne représentent toutefois que 2% des 446 millions de tonnes de déchets produits chaque année en France.


D'abord une statistique rassurante : la quantité de déchets dangereux n'a que peu augmenté ces dernières années. En 1998, leur poids était d'un peu plus de 9 tonnes. Entre 2004 et 2006, leur production est restée stable autour de 9,6 millions de tonnes pour atteindre une dizaine de tonnes aujourd'hui. Cette relative stabilité est due aux « efforts de prévention, (à) l'écoconception, (à) l'amélioration des procédés industriels… » analyse l'étude.

Qui produit le plus de ces déchets ? D'abord le secteur de la construction qui en produit 2,9 millions de tonnes par an dont une grande part est constituée de déchets de bois contaminés et de divers déchets pollués. Le secteur tertiaire (transports, réparation automobile, commerces, hôpitaux …) participe à cette profusion en étant responsable de 2,1 millions de tonnes. On estime encore la production de déchets agricoles dangereux à 400.000 tonnes.

Enfin, dans l'industrie les plus grosses quantités de déchets dangereux proviennent des dépôts et des résidus de l'industrie chimique dont les volumes atteignent 1,3 million de tonnes par an. La métallurgie suit de très prêt avec 1 million de tonnes. Loin derrière on trouve les déchets de l'industrie agroalimentaire (90.000 tonnes) du secteur du papier et cartons (166.000 tonnes) ou encore des raffineries (143.000 tonnes).

A l'heure du Grenelle de l'environnement le bilan des nuisances écologiques de ces différentes activités n'est pas à la hauteur des objectifs espérés. En effet, moins d'une moitié de ces déchets (40%) sont valorisés, c'est-à-dire traités afin d'être in fine réutilisés.

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