Pression croissante sur l'appel d'offres éolien offshore, le SER au front

Plus les jours passent, plus le secteur de l'éolien offshore guette tout signe en provenance de ministère de l'Ecologie et de l'Energie.
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Après Jean-Louis Borloo la semaine dernière, c'est Chantal Jouanno, secrétaire d'Etat à l'Ecologie, qui annonce cette semaine le lancement imminent de l'appel à concurrence pour l'installation d'une première tranche de 3.000 MW au large des côtes françaises. Mais les entreprises s'interrogent de plus en plus sur les modalités retenues et sur les zones propices sélectionnées. Le Syndicat des énergies renouvelables (SER) relaie leurs inquiétudes et met la pression sur le ministère.
Selon les informations de GreenUnivers.com, le SER a en effet envoyé aujourd'hui une lettre à Jean-Louis Borloo, demandant que son ministère clarifie officiellement la situation, et donne une visibilité à ses adhérents. L'organisation professionnelle dénonce le risque que font peser les incertitudes actuelles pour la construction d'une filière industrielle française dans ce secteur.

Inquiétude sur la division en deux tranches
La première interrogation porte sur la puissance concernée par l'appel d'offres. Initialement prévue sur 3 GW d'un seul tenant, le ministre a indiqué récemment que deux tranches pourraient être lancées à deux échéances différentes, l'une de 2 GW et l'autre de 1 GW. Face à ce manque de visibilité, le SER demande une explication, et milite pour que le ministère s'en tienne à un appel d'offres de 3.000 MW minimum, à même d'impulser une véritable dynamique industrielle.
Certaines zones propices retenues par les préfets de région, et présentées à l'issue d'un travail de concertation de plus d'un an, pourraient être remises en question, indique aussi le SER. Un changement qui serait intervenu dans la plus grande discrétion, sans tenir compte des avis des diverses parties prenantes (usagers de la mer et acteurs de la filière).
"Pour favoriser le choix des meilleurs projets, il est indispensable que l'Etat définisse un nombre minimum de 10 grandes zones, suffisamment larges et réparties de manière homogène le long des côtes françaises," écrit le SER. Le syndicat n'hésite pas à souligner que l'Allemagne et le Royaume-Uni ne tergiversent pas, eux, sur leur stratégie offshore, et donnent une visibilité aux acteurs industriels. Une méthode claire qui pourrait éclipser l'attractivité du marché français.

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