ABB parie sur l'énergie des vagues

Avec comme nouveau supporter un poids-lourd mondial comme le géant suédois des systèmes électriques ABB, le stade commercial se rapproche pour l'une des plus actives sociétés d'énergie des vagues, l'écossaise Aquamarine.
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La jeune société, qui a déjà reçu 3 millions de livres du gouvernement britannique et dont le principal actionnaire est la grande compagnie d'énergie Scottish and Southern Energy, vient de lever près de 11 millions de livres (13 millions d'euros) pour financer sa bouée, Oyster, pour l'essentiel fournis par ABB, plus exactement son fonds ABB Technology Ventures.
ABB prend ainsi 14% d'Aquamarine, qui avait déjà levé 6 millions de livres en mai dernier. ABB a fourni 8 millions de livres, tandis que Scottish and Southern Energy, qui détient désormais 45% d'Aquamarine, a encore apporté 2,7 millions, via son fonds SSE Venture Capital, avec aussi d'autres investisseurs.
Oyster est une sorte de clapet géant ancré au fond de l'eau, qui bouge sous l'effet du mouvement des vagues, et ainsi pompe de l'eau qu'il envoie par un tuyau pour faire tourner une turbine installée sur le rivage, pour produire de l'électricité. Son premier modèle démonstrateur, Oyster 1, qui peut produire jusqu'à 800 kw, est entré en production en novembre 2009 au Centre européen d'énergie des vagues, basé dans les îles écossaises Orkney Islands.
Fort de ces nouveaux fonds, Aquamarine pourra ainsi tester une seconde version d'Oyster en 2011 et espère qu'une vingtaine d'entre elles pourront alimenter en électricité 12.000 foyers. La société doit réussir à concevoir un modèle nettement moins cher que son premier pour pouvoir atteindre le stade commercial, mais elle compte commencer à vendre des Oyster in 2015, et prendre une place de leader sur un marché des énergies marines estimé à 180 milliards de livres dans 10 ans. Il existe environ une vingtaine de sites dans le monde où sont testées toutes sorte de machines qui récoltent l'énergie des vagues ou des marées, comme les Pelamis, des serpents articulés flottants, ou encore la bouée PowerBuoy.
Giresh Nadkarni, patron du fonds corporate d'ABB, a déclaré à la presse écossaise que son groupe avait examiné plus d'uen trentaine de technologies rivales avant de choisir celle d'Aquamarine. Son atout, selon lui, est que l'outil qui génère de l'électricité est sur terre, un système "plus facile à installer et maintenir que les autres systèmes d'énergie produites par les vagues", ainsi que la qualité de son management et le soutien de la compagnie SSE. ABB estime aussi qu'une fois commercialisées, les Oyster pourraient être installées en batteries dans des fermes de plus de 100 MW !
Aquamarine a, elle, souligné que l'appui d'ABB, présent dans 100 pays, lui ouvre la porte d'un développement mondial, et marquait un tournant crucial pour la société. Et le Premier ministre écossais a lui estimé qu'un tel accord ferait taire les sceptiques, pour qui ces technologies émergentes ne deviendraient jamais réalité.
Aquamarine avait déjà levé, en mai dernier, 6 millions de livres (7,2 millions ?), et déclaré à l'époque chercher encore 17 millions de livres.

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