Alizéo mise sur des éoliennes rabattables en cas de cyclone

L'entreprise compte sur l'appel d'offre éolien pour la Corse et l'Outre-Mer, deux zones de fortes turbulences, pour doper son activité.
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Concevoir une éolienne capable de se coucher totalement sur le sol en moins de 40 minutes, c'est le pari tenu par la société Alizéo, implantée à Paris. Le projet, né en 2004, a été entièrement développé sur le site d'Alizéo à Perpignan. Une première machine de 1 mégawatt (MW), dotée d'un mât de 50 mètres de haut et de pales de 60 mètres de diamètre, est en service depuis décembre 2009 au bord de l'autoroute. Elle est certifiée conforme aux normes européennes et assurée par la Lloyd's. "Notre portefeuille actuel de commandes avoisine 100 éoliennes, dont les deux-tiers sont fermes. Le reste dépend encore d'accords administratifs", note Richard Lavaur, le PDG de l'entreprise.

La société, qui devrait réaliser 10 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2010 avec 50 salariés, n'est pas encore rentable. Mais elle devrait bénéficier de l'annonce par le ministère du Développement durable, le 12 novembre, du lancement d'un appel d'offres pour l'installation d'éoliennes terrestres en Outre-mer et en Corse. "Cet appel d'offres oblige l'installateur à protéger les éoliennes en cas de cyclones. Ces régions sont soumises à des vents très violents, parfois supérieurs à 250 km/h et connaissent trois ou quatre cyclones par an. Avec une première tranche de 95 mégawatts (MW), cela devrait doper notre activité en France", se réjouit Richard Lavaur. Alizéo a en effet inventé un système d'articulations à base de gros vérins hydrauliques, inspiré de celui existant sur les grues portuaires, qui permet de descendre l'ensemble de la machine, à la fois les pales et l'aérogénérateur. Alizéo détient cinq brevets pour cette machine dont l'aérogénérateur est fabriqué par Softwind, filiale à 100 % d'Alizéo. Toutes les autres éoliennes existant sur le marché sont fixes, à part celles de la société Vergnet. "Mais les éoliennes de Vergnet descendent moins rapidement que les nôtres et seules leurs pales sont rabattables", note Richard Lavaur.

Partenariat américain

Alizéo a également mis au point une technologie innovante d'aérogénérateur synchrone à attaque directe, développée par Areva-JSPM. Elle permet de soutenir le réseau électrique dans les îles, les sites isolés ou les petits réseaux électriques. "Nous sommes les seuls au monde à le faire. Notre ambition est de créer une filière éolienne française de machines haut de gamme avec à la fois des éoliennes fixes (Softwind) et rabattables (Alizéo)", souligne le PDG. Alizéo mise sur un chiffre d'affaires proche de 50 millions d'euros avec 130 salariés l'an prochain. Elle a signé un partenariat avec une société américaine pour se positionner sur le Sud des États-Unis et le Golfe du Mexique. Elle est également en pleine levée de fonds afin d'augmenter ses fonds propres de quelques millions d'euros. Son capital est détenu par sept actionnaires "dont de petits industriels et de petits fonds d'investissement".

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Commentaires 4
à écrit le 17/12/2010 à 17:27
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Combien elle consomme pour se rabattre et se redresser ???, ce choix est du grand n'importe quoi, alors qu'il existe des éoliennes horizontales (rotation) qui adaptent mécaniquement leur ouverture en fonction de la force du vent, et se ferment complè...

à écrit le 17/12/2010 à 13:38
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pour info, en guadeloupe il y a déjà un parc d'une 20taine d'éoliennes rabattables en 40 minutes. Eolienne de 50 m de haut avec une envergure de 26 m.

à écrit le 17/12/2010 à 8:08
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le mieux c'est pas d'éoliennes ...c'est le plus mauvais choix en matière de renouvelable

le 17/12/2010 à 12:44
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ça pour être "pertinent" ça l'est!! Surtout sans argument!!

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