Le PDG du groupe Pizzorno Environnement, Francis Pizzorno, n'est pas content. La volonté affichée du groupe varois, réitérée mercredi lors de la présentation des résultats annuels 2010, de développer ses activités à l'international comme en France - notamment en région parisienne -, se heurterait à « un manque d'équité » et « une absence d'égalité des chances » face à ses concurrents. Face à cette « concurrence faussée », le PDG fondateur du groupe entend bien interpeller le gouvernement afin qu'il fasse cesser cette situation qui selon lui, « privilégie » ses concurrents. Ce que veut signifier Francis Pizzorno c'est la différence de traitement qu'il constate, de la part des pouvoirs publics, entre les grands groupes qui exercent les mêmes métiers que lui et son entreprise, qui « n'est qu'une PME », explique-t-on dans son entourage. En clair, il demande que le gouvernement soutienne autant la stratégie à l'international des PME comme la sienne que celles des grands groupes.

Marché florissant

Ces obstacles n'entament pourtant pas la progression des activités de l'entreprise fondée en 1975. Le groupe a vu son chiffre d'affaires progresser de 13 %, à 190,5 millions d'euros en 2010. Il affiche un excédent brut d'exploitation de 31,8 millions (en hausse de 10 %) représentant 16,7 % du chiffre d'affaires, une marge très satisfaisante bien qu'en léger retrait (- 0,4 point sur un an). Le résultat opérationnel est en revanche en hausse de 25 %, à 17,1 millions. Son bénéfice net progresse également de 4,3 à 7,6 millions d'euros.

Les résultats du groupe qui se félicite d'avoir plus que doublé son chiffre d'affaires en huit ans, démontrent que l'industrie des déchets, de la collecte au traitement en passant par la valorisation, est florissante. En dépit des nombreuses tentatives politiques de réduire le volume global de déchets produit annuellement, les quantités n'ont jamais cessé de progresser. La nécessité de les traiter mais surtout désormais de les valoriser (recyclage, transformation...) devient incontournable. Pizzorno l'a bien compris. Parmi ses principaux axes de développement dans l'avenir comptent la diversification de ses activités vers la biomasse et la production de biogaz.