Le forum des éco-entreprises se réunit à Paris-Bercy

Un forum réunit à Bercy grands groupes et PME afin de dynamiser leur collaboration dans les métiers visant la préservation de l'environnement.
Copyright Reuters

Eau, déchets, énergies renouvelables, traitement des sols pollués, efficacité énergétique, bâtiment basse consommation, éco-mobilité...Protéiforme, la filière des éco-entreprises l'est assurément. « Mais elle correspond à une définition parfaitement claire, tient à rappeler Jean-Claude Andréini, président du PEXE (Association pour la promotion et le développement international des éco-entreprises), qui organise cette manifestation depuis trois ans. Il s'agit des entreprises qui préviennent ou réparent les dommages causés à l'environnement », précise-t-il. Hors bâtiment, la filière pesait 60 milliards d'euros et 456.000 emplois en 2010. Toutes ces activités cohabitent au sein du PEXE, né il y a quatre ans à l'initiative d'un club de l'Ademe International, pour « fédérer les 12.000 PME françaises quelque peu cachées jusque là par les champions internationaux tels que Veolia ou Suez Environnement ». 5.000 d'entre elles (qui emploient 80 % des salariés de la filière) y sont représentées au travers de syndicats professionnels, pôles de compétitivité et clubs régionaux.

12 filières vertes

Cette troisième édition du forum est l'occasion de renforcer le sentiment d'appartenance à une même filière et de favoriser la collaboration entre PME et grands groupes. « Nous ne sommes plus dans l'affrontement public/privé ou grands groupes/PME, mais dans le temps de l'action partagée », affirme Jean-Claude Andréini, qui pilote par ailleurs le COSEI (Comité d'orientation stratégique pour les éco-industries). Composé des 12 « filières vertes » identifiées par le ministère de l'Ecologie, celui-ci a d'ailleurs présenté il y a quelques semaines près d'une centaine de mesures visant à dynamiser le secteur.

Advancity, un levier pour les PME

Michel Ray, président du pôle de compétitivité Advancity, co-organisateur du forum répond aux questions de la Tribune.

La Tribune : Pourquoi faire collaborer des leaders mondiaux, des PME, des collectivités locales? Quels bénéfices constatez-vous après six ans d'existence du pôle Advancity ?

Michel Ray : Déjà, je remarque que les adhérents du pôle résistent mieux à la crise que la moyenne des entreprises françaises. La présence de leaders mondiaux aux côtés de PME peut créer un effet de levier considérable. Par ailleurs, les collectivités qui ont une meilleure connaissance de l'offre des PME sont plus susceptibles de prescrire leurs solutions. Non seulement la recherche publique, les entreprises, PME et grands groupes, et les collectivités locales apprennent à travailler ensemble, mais c'est aussi le cas entre des métiers et des disciplines jusqu'à présent éloignés. D'ailleurs,cette dynamique de l'innovation fait émerger de nouveaux besoins de formation, qui concernent tous les cycles, formations professionnelles et initiales.

La Tribune : Pouvez-vous nous donner des exemples concrets de partenariats noués au sein du pôle ?

Michel Ray : La construction de la ville durable répond à de nombreux enjeux et ne peut être réussie qu'au travers de la coopération entre tous ses acteurs. Par exemple, les liens de plus en plus resserrés entre l'évolution des modes de transport et du bâti sur tous les usages exigent plus de cohérence. Sur le sujet de l'innovation urbaine, c?ur de l'activité du pôle Advancity, on observe une implication de plus en plus forte des collectivités locales en tant que partenaires, au-delà du financement. Les territoires sont des acteurs à part entière de l'expérimentation à travers de nouvelles formes de partenariats comme les « living labs urbains », qui sont des laboratoires vivants de la ville. Ils permettent un suivi scientifique de l'impact de certaines innovations sur les usages, pas seulement en termes technologiques mais aussi en recourant à des outils d'aide à la décision issus des sciences humaines et sociales. Autre conséquence positive de cette façon de travailler, depuis la création du pôle Advancity il y a six ans, l'investissement dédié à la recherche et à l'innovation collaborative a été multiplié par cinq.

 

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 09/02/2012 à 10:39
Signaler
Et donc, il leur faut des subventions. En plus des partenariats public-privé...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.