Quatre systèmes de production d'énergie marine

Selon DCNS, cette filière pourrait contribuer pour 6 % à 7 % aux objectifs du volet énergie du Grenelle de l'environnement.

Les quatre systèmes de production d'énergie marine mis en oeuvre par DCNS s'inscrivent pleinement dans l'engagement de la France à atteindre 23 % d'énergie renouvelable dans la consommation finale à l'horizon 2020. Un objectif qui d'ailleurs a été retenu dans le volet énergie du Grenelle de l'environnement. Selon DCNS, la France doit encore trouver 13 % sur ces 23 %, 10 % étant déjà générés par la production hydraulique (barrages). « Les énergies marines pourront atteindre 6 % à 7 % grand maximum », explique-t-on au sein du groupe naval.

Éoliennes flottantes

C'est l'un des projets de DCNS les plus avancés. Winflo vise à concevoir, développer, construire, tester sur terre (2012) et en mer (2013) un démonstrateur d'éolienne flottante. La certification est attendue en 2014 et les premières éoliennes françaises devraient être commercialisées à partir de 2015. Pour Bernard Planchais, le marché est prometteur. En Europe, il est estimé à 23.000 mégawatts (MW), dont 30 % en France qui pourraient créer 5.000 emplois. « Ces éoliennes, adaptées à des fonds d'une profondeur supérieure à 50 mètres et donc installées au-delà de l'horizon, limitent les conflits d'usage, estime-t-il. D'autant que l'installation ainsi que la maintenance, qui pourra être faite à terre, sont ainsi facilitées. » DCNS affronte une forte concurrence : il a déjà identifié six projets similaires en Allemagne, Hollande, Norvège, Royaume-Uni et aux États-Unis.

Hydroliennes

Ce sont des turbines qui produisent de l'électricité à partir des courants des marées. DCNS va lancer dans les semaines à venir une étude de faisabilité technique au Raz Blanchard, au large de la presqu'île du Cotentin, en vue d'installer une centrale pilote de 20 MW en 2015. Un démonstrateur est attendu en 2013-2014. Le groupe évalue le marché accessible entre 10 et 20 milliards d'euros, dont celui en France à 1 milliard. Avantages de ce système, il est sans nuisance (sous l'eau) et les courants des marées sont prédictibles.

Énergie thermique en mer

Elle utilise la différence de température entre l'eau de surface chaude et l'eau froide venant des profondeurs. Là aussi, DCNS a bien avancé avec un projet pilote à La Réunion, qui souhaite parvenir à l'indépendance énergétique. Le groupe, qui a investi 8 millions d'euros dans ce projet, prévoit en 2011 la livraison d'un démonstrateur à terre, en 2012 les premiers essais et entre 2011 et 2015 la conception et la réalisation d'une centrale pilote de 10 MW. Selon DCNS, cette technique peut intéresser les 101 pays situés sur la ceinture intertropicale, dont 55 sans alternative aux énergies fossiles.

Énergie des vagues

DCNS compte mettre en place à La Réunion un démonstrateur énergie de la houle (projet Ceto) « d'ici un an ». Le potentiel de cette énergie est considérable : 2.000 TWh par an. Soit un niveau proche de la production nucléaire mondiale (2.587 TWh en 2005).

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Commentaire 1
à écrit le 20/04/2010 à 8:24
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Y-a-t-il des intentions de projets sur la facade méditérranéene française? merci de me répondre.

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