Les patrons français et turcs prêts à jouer le jeu

L'Union pour la Méditerranée (UPM) ? " On y est favorable surtout si c'est une manière de redynamiser le jeu euroméditerranéen et de le recentrer sur nos priorités ", estime Frédéric Sanchez, le tout nouveau président de la commission internationale du Medef. " Nous attendons de l'Union pour la Méditerranée qu'elle nous apporte un cadre, des bases pour développer les relations d'affaires, réduire les barrières tarifaires et non tarifaires, lever les freins aux investissements, les quotas en termes d'entrée de capitaux et de personnels ", ajoute-t-on au Medef. Mais on rappelle aussi que l'Europe est également engagée dans une stratégie de rapprochement commercial avec des pays d'Asie (Corée, Inde, Japon, Asean) et d'Amérique latine avec le Mercosur.MULTIPLIER LES AFFAIRESLa position est assez voisine dans les milieux patronaux turcs dont la perception du projet d'UPM s'apaise de jour en jour, au fur et à mesure que son ancrage dans le processus de Barcelone, projet analogue lancé dans un cadre européen en 1995, se confirme. " Notre représentation patronale (Tusiad) fait partie de l'Unice (Medef européen) depuis 1987 ", rappelle fièrement Serap Atan, représente en France du Tusiad, " et, aujourd'hui, nous sommes évidemment partie prenante de l'Union méditerranéenne des confédérations des entreprises (Umce) qui rassemble les organisations patronales des pays du pourtour méditerranéen et a été créée avec l'appui financier de l'Europe ", ajoute-t-elle. Tout comme leurs homologues du Medef, les patrons turcs voient là une occasion de multiplier les affaires. La perspective de la création d'une banque régionale pour financer les projets méditerranéens sur le modèle de la Berd (pour les pays de l'Est) est à ses yeux motivante, de même que celle d'une zone de libre-échange prévue par le processus de Barcelone en 2010. Mais les patrons turcs refusent de limiter leur horizon au pourtour méditerranéen. " Nous avons également lancé un regroupement des organisations patronales pour le pourtour de la mer Noire ", explique Serap Atan.
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