Les marchés s'interrogent sur une baisse des tarifs

Sur les marchés, on n'est pas persuadé que les prix de l'électricité vont grimper. On est même plutôt convaincu du contraire. Et ce, pour trois raisons. D'abord, parce que les opérateurs vont devoir répercuter la baisse du pétrole, dans un premier temps sur le gaz. E.ON annonce une première réduction en février qui pourrait être le début d'une série de baisses, dans « Der Spiegel » d'aujourd'hui. Ensuite, parce que l'État français n'aura de cesse de protéger le pouvoir d'achat des particuliers et la productivité des industriels. Enfin, parce que le gouvernement a fait preuve récemment d'un certain interventionnisme. Notamment en augmentant la redevance domaniale des autoroutes. Quoi de plus logique alors que de chercher à geler les hausses tarifaires, voire à baisser les tarifs?? C'est une thèse que développe CM-CIC Securities. Et ce, alors même que les tarifs pour l'électricité et le gaz sont administrés en France, avec un schéma communément admis d'une progression programmée des tarifs de l'électricité destinée aux résidentiels?: « Certes, cette décision irait à l'encontre de l'ouverture progressive du marché de l'électricité et s'opposerait aux recommandations de la commission Énergie de l'Union européenne, mais elle serait justifiée par la gravité de la crise au moment où les critères de Maastricht sont remis en question. » 250 mi llions d'euros Selon les estimations du courtier, un gel des tarifs ou une baisse de 2 % aurait respectivement pour EDF un impact de 250 millions d'euros sur l'excédent brut d'exploitation attendu pour 2009 (? 1,5 %) et de 520 millions d'euros (? 3 %). Par ailleurs, cette décision s'inscrirait dans une réflexion plus large menée pays par pays. En Belgique, l'État a déjà mis à contribution les opérateurs de centrales nucléaires locales en leur imposant une ponction de 250 millions d'euros pour financer le budget 2008, décision qui pourrait être renouvelée en 2009. « Mais certains, comme le ministre socialiste belge, Paul Magnette, chercheraient à aller plus loin en préconisant d'instaurer des tarifs régulés et plafonnés durant une période transitoire de trois ans, alors que la hausse des prix a été de 20 % pour l'électricité et de 50 % pour le gaz au cours des 12 derniers mois » indique Patrice Lambert de Diesbach, directeur de la recherche au CM-CIC Securities. « Cette annonce, même si elle ne fait pas l'unanimité au sein du Parlement belge, pourrait, selon nous, être retenue, surtout si l'environnement macroéconomique se dégrade davantage » ajoute- t-il. Laurence Boisseau n++BSD ++PasSupprimerBalise ++BSF ++
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