La cité du cinéma de Luc Besson à Saint-Denis verra le jour d'ici à 2012

udiovisuelEnfin ! Le projet de cité du cinéma à Saint-Denis, que Luc Besson tente de monter depuis une demi-douzaine d'années, devrait bientôt se concrétiser. En effet, le bouclage du financement est dans sa dernière ligne droite, et devrait être prochainement annoncé. Les travaux pourraient enfin démarrer fin 2009, et être achevés fin 2011 ou début 2012.Finalement, le financement a été séparé en deux parties distinctes, ce qui a permis le déblocage des discussions. D'une part, neuf plateaux de cinéma, dont le coût a été quasi divisé par deux, pour tomber à 30 millions d'euros. La somme sera apportée par trois industriels, dont la société de Luc Besson, EuropaCorp, dont la contribution sera inférieure à 15 millions, soit moins que prévu lors de l'introduction en Bourse en 2007 (30 millions).L'autre partie est constituée de bureaux. Ce volet, d'un budget de 130 à 140 millions d'euros, sera financé par la Caisse des dépôts et Vinci Immobilier. La filiale de Vinci, qui financera environ un quart du projet, avait été retenue il y a déjà plusieurs années comme promoteur immobilier. Elle l'avait alors emporté sur les deux autres candidats présélectionnés, Nexity et Cogedim. Les Caisses d'Épargne, actionnaires d'EuropaCorp depuis 2007, après avoir étudié le dossier, ont finalement décidé de ne pas y participer. Il n'y aura pas non plus de financement public.Dans une autre partie des bureaux sera installé le siège d'EuropaCorp. Il occupe aujourd'hui 3.041 mètres carrés dans un hôtel particulier rue du Faubourg-Saint-Honoré (Paris), propriété personnelle de Luc Besson. Une autre partie des bureaux sera occupée par l'École de cinéma Louis-Lumière, aujourd'hui installée à Noisy-le-Grand dans un bâtiment dont l'état se dégrade. Le gouvernement a récemment donné un accord de principe pour déménager l'école à Saint-Denis.65.000 m2 dédiésLe projet (qui occupe au total 65.000 mètres carrés) comprend aussi une galerie commerciale et une salle de projection. En revanche, le parc d'attractions a été abandonné. Le projet est installé sur une ancienne centrale thermique datant des années 1930. Le terrain (6,5 hectares) a été racheté à EDF par Luc Besson fin 2006 pour 3,85 millions d'euros. Le réalisateur a ensuite retenu le cabinet d'architectes Reichen & Robert.Il avait initialement espéré ouvrir sa cité en 2006. Mais les obstacles se sont multipliés. D'abord, un conflit avec EDF pour savoir qui paierait la dépollution du site. Ensuite, le déplacement de lignes à haute tension. Enfin, la défection des investisseurs initiaux. « C'est la Caisse des dépôts qui a sauvé le projet », indique une source industrielle.Luc Besson avait aussi annoncé qu'il accueillerait sur le site des industries techniques du cinéma, citant Quinta, Transpalux et Éclair.
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