Les promotions consenties par les voyagistes assurent les ventes de l'été

tourismeLes profits des tour-opérateurs ont-ils fondu avec les très nombreuses promotions de cet été ? Il est encore un peu tôt pour répondre à cette question mais une chose est sûre, les nerfs des professionnels ont été mis à rude épreuve. « En juillet et août, les clients ont réservé leurs vacances seulement quelques jours avant le départ. Pour les voyagistes, il n'y a pas eu de visibilité sur l'activité durant tout l'été, il n'y en a pas sur l'arrière-saison. Et ils n'en auront pas sur l'hiver », résume le président du Cercle des tour-opérateurs français (Ceto), René-Marc Chikli.Le porte-parole du secteur identifie un seul motif de satisfaction sur l'été : « S'il y a des tarifs, les gens voyagent, l'envie est donc là. » Malgré les promotions, le premier bilan des ventes de la saison estivale (de mai à fin juillet), réalisé par le Ceto, n'incite pas à l'optimisme. Les voyages à forfaits ont séduit 1,46 million de personnes, soit 6,7 % de moins que l'an passé à la même époque. Les vacanciers ont acheté en moyenne leurs séjours moins cher et le volume d'affaires a chuté de 11,4 %. Les séjours en France (20 % des voyages vendus par les tour-opérateurs) ont tiré leur épingle du jeu en restant stables tandis que les long-courriers (10 % du marché l'été) ont nettement fléchi (? 13,6 % en trafic et ? 19,7 % en volume d'affaires). Les moyen-courriers, qui représentent 7 ventes sur 10, marquent le pas avec un recul de 7,2 % du nombre de voyageurs et une baisse de 9,4 % du volume d'affaires.marges rognéesAprès un mauvais mois de juillet, les tour-opérateurs semblent avoir repris des couleurs en août mais l'amélioration est en trompe-l'?il. René-Marc Chikli qualifie « de cache-misère » la croissance de 3 % du nombre de voyages réservés en juillet pour des départs en août. En effet, il constate que les clients se sont tournés vers les destinations offrant les plus fortes promotions, telles que la République dominicaine, l'île Maurice, les Antilles françaises ou encore la Tunisie et la Turquie, qui sont des destinations à l'origine de cette croissance.Durant tout l'été, les tour-opérateurs ont bradé leur production au lieu d'engranger de fortes marges déterminantes pour leurs résultats annuels, comme c'était le cas les années passées. Toutefois, ils n'ont pas supporté seuls l'effort. « Il y a eu des renégociations des tarifs sur la chaîne entière, aussi bien des hôteliers que des transporteurs aériens. Tout le monde a rogné ses marges », constate le président du Ceto. À la question, « faut-il s'attendre à des faillites dans le secteur », René-Marc Chikli apporte une réponse pragmatique : « Mieux vaut avoir un actionnaire solide. » Héléna Dupuy
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