La dette  : où est le problème  ?

Où est le problème ? La France a un taux de fécondité satisfaisant, un taux d'épargne parmi le plus élevé du monde. L'opposition entre jeunes et vieux est une man?uvre orchestrée par les lobbys patronaux et les compagnies d'assurances pour mettre à bas idéologiquement notre système de protection sociale et n'a aucun fondement économique.Notre système social par répartition fonctionne depuis 1945 et assure aux personnes âgées un niveau de vie comparable à celui des personnes en activité. Face aux défis démographiques, il faut une mobilisation sociale des entreprises et des syndicats pour augmenter progressivement les taux d'activité des seniors. Cela sera d'autant plus facile que l'on se rapprochera du plein emploi qui reste un objectif atteignable en France. Il n'y a aucune raison de faire le Grand Soir de la réforme antisociale. La crise financière a montré les dangers de la retraite par capitalisation. La balle est dans le camp des entreprises pour résoudre la question de l'emploi des seniors.La dette publique est dans la norme actuelle de l'économie mondiale. L'actif net des administrations est positif ; la France n'est pas endettée à l'étranger. La dette publique augmente parce que les Français veulent détenir des actifs financiers. La France s'endette à des taux très raisonnables de 4 %, ce qui représente une rémunération de 2,8 % après impôts et de 0,8 % net de l'inflation lorsque celle-ci est à 2 %. Il n'y a donc pas de risque d'effet « boule de neige » contrairement à ce que l'on nous raconte. C'est une fable : dans un système financier moderne, on a besoin d'un stock de dette publique, qui sera transmis de génération en génération. Nos enfants paieront nos retraites et leur retraite sera financée par leurs propres enfants. Évidemment, pour assurer l'équilibre, il nous faut protéger nos recettes et ne pas dilapider les ressources publiques en cadeaux fiscaux clientélistes type TVA restauration à 5,5 % ou baisse des droits de succession. Notre grande force reste la cohésion sociale. Il faut aussi protéger nos dépenses d'avenir, éducation, formation, etc. n (*) Directeur « économie de la mondialisation » à l'OFCE.henri sterdyniak (*)
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.