Royal rejette toute forme de taxe carbone

fiscalité verteNi taxe carbone version gouvernementale, ni contribution quelconque. La présidente de la région Poitou-Charentes a qualifié une nouvelle fois hier, lors d'une conférence de presse à l'Assemblée nationale, la taxe carbone d'« inefficace et injuste » préconisant plutôt de « taxer les compagnies pétrolières [?] à la mesure des profits qu'elles réalisent du fait de la consommation d'énergie fossile ».Ségolène Royal a également critiqué le projet défendu par les écologistes de contribution climat énergie (CCE) dont la différence d'avec la taxe carbone est qu'elle taxe aussi la consommation électrique. Selon elle, l'unique objectif des projets fiscaux verts, dès lors que « les solutions alternatives n'existent pas pour les ménages », est « de remplir les caisses de l'État sous couvert d'écologie ». « Je rappelle qu'une famille française sur quatre habite dans une zone rurale ou périurbaine mal desservie par les transports en commun » a-t-elle pointé, se félicitant au passage que ses interventions aient pu « faire bouger les lignes au sein de sa propre formation » et que « le gouvernement bouge pour modifier son projet ». Le seul hic est que pour l'heure, en dehors de quelques déclarations plus ou moins laconiques de certains ministres, le projet du gouvernement est plus que flou. Les pistes évoquées sont rares. Il semble cependant se dessiner une baisse du prix de la tonne de carbone (CO2) autour de 15 euros, soit moitié moins que ce que préconisent les experts de la mission Rocard (32 euros). Selon la ministre de l'Économie, Christine Lagarde, le projet prévoirait une redistribution des recettes aux ménages, mais sans que l'on sache la forme et le montant que prendrait ce retour de paiement. Hier, le ministre du Budget a suggéré que cette compensation soit versée « sur la feuille d'impôt ou la feuille de salaire », sans autre précision.Ces absences d'explications, et notamment le mutisme de l'un des principaux protagonistes du projet, le ministre du Développement durable, Jean-Louis Borloo, inquiètent les écologistes. « On est déçu » par la tournure du débat, admet un proche de Nicolas Hulot qui, lui aussi, fait preuve sur le sujet d'un silence assourdissant.Rémy J
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