Areva prêt à signer en Inde pour deux réacteurs nucléaires EPR

Deux nouveaux EPR de 1.650 mégawatts pourraient voir le jour en Inde, construits par Areva pour l'opérateur local NPCIL, Nuclear Power Corp. of India. Les deux parties doivent signer demain, à New Delhi, un protocole d'accord (Memorandum of Understanding) en ce sens. La secrétaire d'État au Commerce extérieur, Anne-Marie Idrac, a rencontré hier à Mumbaï le Dr Anil Kakodkar, président de la Commission de l'énergie atomique indienne, l'équivalent du CEA français.« C'est très encourageant, nous avons abordé de nombreux sujets : celui de l'uranium, des EPR dont la signature sera effective mercredi, de la propriété intellectuelle, mais aussi certains aspects industriels concernant la construction », déclare Anne-Marie Idrac, qui ne ménage pas sa peine pour vendre la technologie française depuis la signature, en septembre, de l'accord de coopération franco-indien sur le nucléaire civil. Les services de Bercy pourraient soutenir le montage du financement et le plafond des crédits exports vers l'Inde devrait être supprimé mercredi. De son côté, le français Alstom est aussi pressenti pour la fabrication de turbines destinées à de plus petites centrales nucléaires, dans le cadre d'un partenariat avec l'indien Bharat Heavy Electricals Ltd (BHEL).Parvenir au contratLes efforts de l'État se justifient aussi par la compétition féroce que suscite l'appétit indien pour le nucléaire. Les États-Unis ont récemment signé avec le gouvernement un accord pour la construction de quatre réacteurs. Mais le projet français sera signé directement avec le seul opérateur industriel indien du secteur. « Ce n'est qu'un accord, ensuite il faudra signer le contrat ; au mieux d'ici la fin de l'année 2009 », prévient Arthur de Montalembert, le président d'Areva India. Selon lui, la construction des deux réacteurs pourrait être achevée autour de 2016. Une échéance jugée optimiste par certains experts, tant les spécificités locales (température élevée, accès à l'eau) diffèrent de celles rencontrées en Finlande ou à Flamanville, où deux EPR sont déjà en chantier.« Si l'État indien souhaite que la construction des réacteurs soit rapide, alors il faudrait que des groupes privés interviennent dans le projet. Dans ce cas, nous serions ravis de développer un partenariat avec une entreprise française », estime de son côté Ratan Tata, le tycoon de l'industrie indienne qui rencontrait hier un groupe d'industriels français. NPCIL reste une entreprise entièrement publique, et aucun autre partenaire n'est à ce jour envisagé pour l'exploitation des réacteurs.
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