L'Argentine restructure sa dette

Premier succès pour le gouvernement argentin dans ses efforts destinés à prouver qu'il peut éviter le défaut de paiement : les banquiers et assureurs locaux ont souscrit à un échange de titres partiel, lui permettant d'alléger de 9 % les paiements de la dette publique en 2009.Pour la présidente Cristina Fernández de Kirchner, cette restructuration réussie témoigne de la « confiance » des investisseurs. Les économistes sont plus prudents. Ils ne nient pas les effets positifs de l'opération : outre l'économie réalisée, le gouvernement montre qu'il possède une certaine capacité d'action pour faire face à ses échéances, alors qu'il ne peut accéder au marché de capitaux. Mais ils gardent un ?il sur l'évolution des dépenses publiques, craignant que l'approche des élections législatives (octobre) et le ralentissement de l'économie n'entraînent des dérapages et ne mettent en danger un équilibre financier qui reste fragile.règlement « cash »Les autorités argentines vont lancer de nouvelles initiatives sur la dette, notamment à destination des investisseurs internationaux. Mais il n'est plus question de payer dans l'immédiat les 6,7 milliards de dollars dus aux créanciers publics regroupés au sein du Club de Paris, dont le règlement « cash » avait pourtant été annoncé en septembre 2008. Il est vrai que le bénéfice attendu était l'accès à des financements internationaux, espoir auquel la crise s'est chargée de mettre un terme. Jean-Louis Buchet, à Buenos Aires
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