Ryanair dans le rouge pour

AérienRyanair n'a pas échappé à la règle. Dans le sillage d'Air France il y a quinze jours et d'autres avant, la compagnie aérienne a fait état hier de pertes annuelles, pour la première fois de son histoire.Sur l'exercice 2008-2009, la perte atteint 169 millions d'euros. Reste que, à la différence des grands opérateurs du secteur, elle n'est pas tant liée à un déficit d'activité qu'à des éléments exceptionnels. À commencer par la dépréciation de sa participation de 30 % au capital de sa compatriote Aer Lingus qui s'est soldée par une charge de 222,5 millions d'euros. À cela s'ajoutent 51,6 millions liés à la dépréciation de sa flotte. Enfin, autre facteur qui a pesé sur les comptes de la compagnie à bas coûts, la facture carburant s'est élevée à 1,26 milliard d'euros sur l'exercice écoulé contre un peu moins de 800 millions un an plus tôt.prévisions optimistesMalgré tout et comme à son habitude, Michael O'Leary ne s'est pas laissé abattre par cette perte historique. Préférant regarder le verre d'eau à moitié plein, le patron de Ryanair a souligné que, hors exceptionnels et prix du carburant, son groupe est resté bénéficiaire de 105 millions d'euros en 2008-2009. Il faut dire que, sur la période, la compagnie irlandaise a transporté 58,5 millions de passagers, soit 15 % de plus que sur le précédent exercice. Son chiffre d'affaires a progressé de 8 %, à 2,94 milliards d'euros.Fait exceptionnel dans le secteur, ces motifs de satisfaction ont même poussé Michael O'Leary à faire des prévisions. Il estime que sa compagnie devrait redevenir bénéficiaire d'environ 200 à 300 millions d'euros durant l'exercice à venir. Il compte, entre autres, sur de substantielles économies, de 450 millions d'euros, sur ses dépenses carburant. Au-delà, il estime que la crise actuelle joue en faveur de Ryanair. « La récession et la confiance déclinante des consommateurs s'avèrent bonnes pour notre croissance, des millions de passagers venant à nous pour nos tarifs plus bas », a-t-il indiqué.Le transporteur irlandais prédit par ailleurs davantage de consolidation dans le secteur. Sûr de son modèle et de sa réussite, Michael O'Leary se voyait déjà hier l'heureux acquéreur de Lufthansa? mais pas « dans un avenir prévisible ».
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