La finance se prépare à recevoir le choc H1N1

Le virus de la grippe A, dont la progression est très rapide, inquiète les pouvoirs publics. Les incidences sur l'économie et le monde du travail pourraient être désastreuses. Face à cette menace, les banques et les compagnies d'assurances s'activent depuis le printemps pour évaluer le danger, prévenir la contamination de leurs équipes et mettre en place des plans de continuité de l'activité. Donc, des cellules de veille active regroupant les principaux services de ces sociétés (direction générale, ressources humaines, informatique, etc.) ont été mises en place afin de suivre l'évolution de cette épidémie en coordination avec les autorités sanitaires. Par exemple, chez BNP Paribas, les mesures d'observation établies lors de l'épidémie du Sras en 2003 ont été réactivées. À la Société Généralecute; Générale, une cellule de veille centrale est en place depuis le 24 avril. Idem chez les assureurs, comme Axa ou la Macif, qui ont également des groupes de réflexion sur le sujet au sein de leurs sièges centraux. Les mots d'ordre principaux sont l'information au personnel et la prévention. Ainsi, en matière d'hygiène, les normes sanitaires ont été renforcées ; des campagnes d'affichage dans les espaces de travail ainsi que des messages dans les réseaux intranet et les journaux internes appellent à la vigilance. C'est notamment le cas au sein du nouveau groupe BPCE et au Crédit Agricolegricole SA (CA SA).L'autre volet de ce dispositif, et non des moindre est le plan de continuité d''activité (PCA). Son but est de permettre à ces grands groupes de poursuivre leur travail en cas de déclenchement de la phase 6 par le biais de dispositifs humains et matériels spécifiques. Au Crédit Agricolegricole, première banque française en termes de produit net bancaire, la cellule de continuité est active toute l'année.Ainsi, sur le plan humain, le téléphone pourrait remplacer les réunions et un personnel réduit serait envisageable. Chez CNP, si une personne a 38 °C de fièvre, elle ne va pas travailler. À la Macif, les postes clés et les compétences ont été identifiés, ainsi que les équipes pouvant les remplacer en cas d'absence forcée. Des mesures de télétravail sont à l'étude. Sur ce point, les fonctions au sein des sièges seront les mieux loties car, au niveau des réseaux d'agences, le métier ne permet pas le travail à domicile, en particulier à cause des réseaux informatiques sécurisés.trois masques par jourAu niveau matériel, des stocks massifs de masques et de solutions hydroalcooliques ont été constitués. Selon la direction de LCL, « nos stocks nous permettront de tenir durant douze semaines de pandémie, dans l'ensemble de notre réseau, à raison de trois masques par jour et par personne. Chaque collaborateur disposera d'une boîte de lingettes désinfectantes ».Enfin, CNP estime l'impact potentiel du virus sur son résultat à 100 millions d'euros. L'assureur a pris en compte la baisse de son chiffre d'affaires, l'absentéisme et la chute potentielle des marchés financiers. Ryadh Benlahrech
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.