PSA Peugeot-Citroën et Renault ont engagé de sévères plans de réduction des effectifs. PSA a ainsi tenu hier après-midi une réunion du comité central d'entreprise (CCE) portant sur la suppression de 3.550 postes en France. Sur la base du volontariat.Tous les sites du groupe sont touchés, notamment Rennes, où 850 emplois seront supprimés à cause de la forte sous-activité du site spécialisé dans les modèles de gamme moyenne-supérieure (Peugeot 407, Citroën C5 et C6 essentiellement). Le constructeur espère par ailleurs redéployer 900 ouvriers polyvalents dans d'autres usines, pourtant très éloignées de l'unité bretonne. Le constructeur promet néanmoins, pour le début de l'an prochain, le transfert d'un véhicule Peugeot à Rennes. Histoire de lui donner une bouffée d'oxygène.Au total, « nous escomptons que plus de la moitié des départs seront le fait de salariés partant en retraite à taux plein », assure le groupe. « Le reste sera constitué par des salariés ayant un projet personnel ou retrouvant un emploi ailleurs. » Des aides sont prévues : soutiens aux départs à la retraite, au congé longue durée et aux projets professionnels à l'international, actions en faveur de la mobilité interne. Ces mesures seront appliquées à compter de janvier 2009 et prendront fin au 30 juin 2009. Pour le site de Rennes, elles s'appliqueront toute l'année.Les représentants du personnel ont émis, à l'unanimité, un avis favorable sur les mesures sociales, issues de l'accord sur la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC), signé avec cinq organisations syndicales en mars 2007.anticiper le plongeonRenault a annoncé pour sa part hier que son plan de 4.000 départs volontaires, lancé en France à la mi-octobre, avait donné lieu à 4.037 dossiers de salariés sollicitant un entretien. « La véritable interrogation, c'est quel est le taux de conversion de ces entretiens en départs réels », indique toutefois prudemment le constructeur au losange. Le plan de départs court jusqu'au 30 avril. Parallèlement à ces 4.000 départs volontaires non liés à la fabrication, Renault réduira de 2.000 postes ses effectifs de structure dans ses filiales en France et en Europe par des départs non remplacés.Les constructeurs, qui multiplient les suspensions de production, sont confrontés à une forte chute des marchés. En novembre, les immatriculations totales de voitures ont reculé de 14 % en France (en données brutes), 18 % en Allemagne, 29,5 % en Italie, 50 % en Espagne. PSA anticipe un plongeon du marché européen de l'ordre de 17 % au quatrième trimestre et au minimum de 10 % en 2009. Il reconnaît avoir perdu de l'argent sur le second semestre 2008.PSA, comme Renault, sont aussi confrontés au ralentissement des marchés en dehors de l'Europe. PSA a ainsi arrêté une équipe de production dans ses usines en Chine ? où un millier de postes ont été supprimés ?, en Argentine et au Brésil, où les mesures prévues n'ont pas été encore annoncées.++BSD ++SupprimerBalise NePas supprimer n ALAIN-GABRIEL VERDEVOYE++BSF ++

latribune.fr

16 Déc 2008, 1:31

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