BCE  :  Et s'il n'en reste qu'un ?

chronique des marchésAprès la Nouvelle-Zélande la semaine dernière, c'était hier au tour de l'Australie d'abaisser fortement le loyer de l'argent. La banque de réserve a réduit son taux directeur d'un point entier, le ramenant à 3,25 %, au plus bas depuis quarante-cinq ans. Cette détente s'est accompagnée d'un plan de relance gouvernemental de 42 milliards de dollars australiens (21 milliards d'euros), destiné à permettre au pays de ne pas tomber dans la récession qui lamine la plupart des pays industrialisés. De son côté, la Banque du Japon, qui n'a plus guère de marge de man?uvre sur ses taux, a annoncé qu'elle allait renflouer les banques commerciales en leur achetant des actions, pour un montant de 1.000 milliards de yens (8,3 milliards d'euros), achats qui s'échelonneront jusqu'en avril 2.010. Ce mardi, c'est la banque centrale de Norvège qui sera à la barre, avec une nouvelle ouverture prévue des vannes du crédit. Elle devrait abaisser son taux directeur d'un demi-point, pour le ramener à 2,5 %. Et jeudi la Banque d'Angleterre et la Banque centrale européenne entreront dans la danse. La Vieille Dame de Londres, qui mène une politique monétaire extrêmement agressive depuis octobre, époque à laquelle le loyer de l'argent s'élevait encore à 5 %, devrait procéder à une nouvelle détente, estimée par le consensus à un demi-point, ce qui ferait tomber son taux directeur à un nouveau plancher historique de 1 %. Reste la BCE. Son président, Jean-Claude Trichet, a d'ores et déjà annoncé qu'une pause interviendrait au mois de février, après la baisse d'un demi-point à 2 % du taux directeur de l'institut d'émission de Francfort de janvier, faisant suite à la détente historique de trois quarts de point de décembre. Sans rien promettre, le patron de la BCE a également décrété que le rendez-vous important était fixé au 6 mars, à l'issue de son conseil. Un décalage qui va paraître interminable aux marchés, sans parler des politiques qui risquent de faire part de leur incompréhension sans prendre de gants. Isabelle Croizardle patron de la BCE a décrété une pause dans la baisse des taux en février, en décalage avec les autres banques centrales.
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