Le projet du plateau de Saclay bouleverse la fac d'Orsay

La Silicon Valley à la française ne verra le jour que dans dix à quinze ans. Mais ce projet cher à Nicolas Sarkozy attise déjà bien des convoitises et des rivalités. Entre élus locaux et gouvernement, ministre et secrétaire d'État (en l'espèce Valérie Pécresse, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, et Christian Blanc, chargé du Développement de la région capitale). Tous ces intervenants devraient être mieux fixés sur leur sort dans les prochaines semaines. L'opération d'intérêt national (OIN), couvrant 27 communes, devrait bientôt être lancée. Quant au projet de loi portant création d'un établissement public d'un genre nouveau, spécialement imaginé pour valoriser les travaux de recherche et de développement économique et « assurer la maîtrise des opérations d'aménagement », il serait examiné par le Parlement en juin. Les prérogatives de l'établissement sont très larges, au grand dam des élus locaux.Parallèlement, les deux chargés de mission du projet Saclay, Jacques Glowinsky et Vincent Pourquery de Boisserin, finalisent leur copie, s'agissant de la seconde phase de l'opération Campus. Au menu notamment, le déménagement sur le plateau de Saclay de l'université Paris Sud XI (la « fac d'Orsay », en fait éclatée sur neuf sites, dont Sceaux, Cachan, Saclay), dont le principe a été acté, à la demande de Christian Blanc? malgré la programmation de deux constructions neuves à Orsay. L'université a du coup adopté en interne son propre schéma directeur. Il préconise le transfert sur le plateau du pôle biologie-santé, très vétuste, les pôles chimie et physique devant venir se loger à proximité. Mais certaines disciplines, telles les mathématiques, pourraient demeurer à Orsay. une logique« Ce projet a du sens et libérera des mètres carrés pour créer des lieux de vie dans la vallée, estime David Ros, le maire (PS) d'Orsay. Mais si l'on déménage tout, le risque est de voir apparaître des friches en bas. Il faut une logique. Si les mathématiques restent, la physique fondamentale doit aussi rester. » Le président de la CCI de l'Essonne, lui, plaide pour la mise en place, en priorité, d'infrastructures de transport : « Il faut une continuité avec Massy, dont la croissance est due aux interconnexions entre autoroutes, TVG-RER et Orly. » Clarisse Jay
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