Étrange anniversaire que celui de la monnaie unique. Dix ans après sa création, la belle de Francfort ne semble jamais avoir été si désirée ni si menacée tout à la fois. Les Danois, qui répugnaient à se plier au diktat de la BCE et doivent aujourd'hui affronter en solitaire la tempête financière, lui trouvent bien des attraits. Sans parler de ceux qui, à l'Est, languissent de rejoindre le club, comme la Hongrie, obligée de chercher secours auprès de la BCE et du FMI. En même temps, l'euro n'a jamais autant mérité le reproche d'être un doux édredon pour les élèves les moins studieux, les laissant vivre sur le crédit accordé aux meilleurs. C'est tout le paradoxe de la situation créée par la crise. La coordination entre gouvernements nationaux reste balbutiante et fait peser sur la Commission européenne une charge trop lourde pour ses épaules. Florence Autret, à Bruxelle

latribune.fr

16 Févr 2009, 10:41

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