Préparer le retour ? avant de partircarrièrePour anticiper le...

Préparer le retour? avant de partir carrièrePour anticiper les éventuelles difficultés, mieux vaut prévoir la réintégration « post-expat ».Trop rarement préparé en amont, le retour du cadre expatrié peut représenter un choc, même s'il est resté en Europe. Le salarié réintégré doit composer avec le changement éventuel des équipes, l'indifférence de ses collègues et parfois un niveau de vie moins élevé. Dans la majorité des cas, rien n'est prévu pour l'accueillir. Mais surtout, il est peu probable que le salarié retrouve son emploi précédent, même si son entreprise doit lui proposer un poste équivalent. « C'est la même chose que pour un congé parental », estime Sylvaine Preux, consultante en accompagnement des mobilités professionnelles. Dans le pire des cas, l'expatriation peut aussi représenter une forme de mise au placard pour un cadre devenu indésirable?À leur retour, les salariés réintégrés peuvent également se sentir frustrés de voir leur expérience à l'étranger non reconnue. De fait, les expatriés poursuivent souvent leur carrière dans une autre entreprise, faute de se voir proposer un poste intéressant dans la leur. À moins qu'ils n'enchaînent sur une nouvelle mission à l'étranger. Un choix risqué, selon Sylvaine Preux : « La durée idéale d'un séjour à l'étranger est de trois ans. Au-delà, il est difficile de revenir. » Une expatriation réussie doit donc s'inscrire dans un plan de carrière, dans l'intérêt du salarié comme dans celui de l'entreprise. « En s'expatriant, le salarié montre qu'il est disponible pour son entreprise et qu'il est prêt à prendre des risques. Des qualités qui doivent être valorisées », souligne la consultante.service de gestionMieux vaut donc aborder la question du retour avant même de partir, afin de définir clairement les garanties qui vont être octroyées. « Les grandes sociétés possèdent souvent un service de gestion des expatriés auquel le salarié peut s'adresser. S'il est difficile pour l'entreprise de savoir quel poste il pourrait occuper dans deux, trois ans, surtout dans la conjoncture actuelle, il reste possible d'envisager les emplois éventuels auxquels le salarié pourrait prétendre à son retour », conseille Sylvaine Preux. Mieux vaut donc prévenir? C. Q.
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