« De la politique sans se haïr »

Les rencontres de ruth Elkrief (bfm-tv)On peut faire de la politique sans se haïr, ne pas être d'accord sans s'envoyer des noms d'oiseaux ! » Les deux interlocuteurs PS et UMP de Jean-François Kahn sont surpris : ce cri du c?ur sur un plateau de télévision est plutôt rare. Décidément, l'ancien directeur de « Marianne » est nouveau dans le milieu, pourtant il en connaît bien les codes. Le journaliste, tête de liste du Modem dans le Grand Est, le dit lui-même, « cela fait longtemps que les gens m'arrêtaient dans la rue pour me demander de rentrer en politique [?] mais je ne supportais pas l'idée qu'il fallait tuer l'autre pour gagner ». L'élection européenne, à la proportionnelle, est donc l'occasion pour tourner la page. Il soutient François Bayrou « sans être à 100 % d'accord ». D'ailleurs, « il ne le voit jamais mais s'entend bien avec lui ». Pas de rivalité en perspective pour alimenter les échotiers : « Je vais me consacrer au Parlement européen » et, paraphrasant de Gaulle, « ce n'est pas à 70 ans qu'on devient dictateur », autrement dit qu'on se lance sur la scène nationale. Depuis, il arpente la région :  40 réunions depuis février, dans « des villes improbables », devant 100 à 350 personnes qui viennent écouter « des conférences pédagogiques sur la crise, pas des meetings, après ils votent comme ils veulent ». Des réunions au cours desquelles Jean-François Kahn répète qu'il veut « mettre non plus l'État ou le profit mais l'homme au centre d'une nouvelle sociét頻. Un concept un peu vague ? Exemple immédiat : « la création d'un holding d'État qui investirait 200 milliards d'euros dans les entreprises les plus performantes et dans les services publics. Cet holding s'engagerait à reverser les plus-values pour combler le déficit de l'État ». Voilà pour la théorie, pour le reste, l'homme influent, habitué des tribunes médiatiques, « apprend tous les jours » de ces tournées dans la France meurtrie. Comme à Florange avec ces salariés CFDT qui bloquent leur usine ou dans le quartier de Neuhof où on a mis les habitants dans de « véritables cases ». On attendait une virulence extrême contre Nicolas Sarkozy, lui qui avait titré en « une » de « Marianne », « Pourquoi le président est fou. » Il ne l'épargne guère mais, pour le moment, c'est le commissaire Barroso qui est dans son viseur. Toujours sans brutalité : il vient d'inviter ses meilleurs amis, les grands noms de la presse parisienne, à un meeting à Colmar intitulé : « Chansons, musiques et élections européennes. »Jean-Francois Kahn publie « l'Alternative ? Oui, c'est possible ! », éditions Fayard n« Je vais me consacrer au Parlement européen » et, paraphrasant de Gaulle, « ce n'est pas à 70 ans qu'on devient dictateur ». aujourd'hui, jean-françois kahn, candidat (modem) aux européennes.
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