AG2R La Mondiale a de grandes ambitions dans l'assurance

Après une activité stable en 2008, premier exercice après la fusion entre le groupe paritaire de protection sociale AG2R et le groupe mutualiste d'assurance-vie La Mondiale, le nouvel ensemble se fixe des objectifs ambitieux. Il prévoit de faire passer son chiffre d'affaires en assurance de personnes de 7,2 milliards en 2008 à 9,2 milliards fin 2011, soit une hausse de 28 % en trois ans. Pendant la même période, sa branche retraite complémentaire (Agirc-Arrco) devrait passer de 6,1 milliards à 6,8 milliards d'euros. Ces chiffres prennent en compte l'intégration déjà programmée du groupe paritaire Prémalliance, mais pas les projets communs ? plus récents (début 2009) ? avec le groupe Reunica.Sans attendre les effets de cette nouvelle alliance, le plan d'entreprise anticipe « une progression tous azimuts » dans l'assurance, selon André Renaudin, avec un effort accentué sur la clientèle des particuliers dont la croissance des cotisations devrait atteindre 8,3 % par an?; celle de la clientèle dite « patrimoniale » + 6,2 % par an?; celles des travailleurs non-salariés et des très petites entreprises, + 6 % par an?; enfin, les entreprises (contrats collectifs en prévoyance, santé et retraite) + 3,2 % par an. Pour y parvenir, le groupe veut « favoriser les gammes communes de produits et de services » à l'image de son premier contrat commun en complémentaire santé individuelle « flexeo sant頻 lancé à l'automne 2008. « Un des grand chantier sera le développement du pôle mutualiste », qui comprend 25 mutuelles santé partenaires ou totalement intégrées au groupe, a précisé André Renaudin. Résultat en baissePar ailleurs, le potentiel de collecte en assurance-vie individuelle (4,9 milliards en 2008) est également jugé très élevé. Ces ambitions s'accompagnent d'une volonté de réduction des frais généraux de 8 % d'ici à 2011. Et elles s'appuient sur « une solidité financière maintenue » avec une marge de solvabilité couvrant 1,25 fois l'exigence réglementaire et des fonds propres de 1,83 milliard (contre 1,9 milliard fin 2007), en recul en raison de à la dépréciation des actifs comptabilisée en valeur de marché selon les normes IFRS. Le résultat net à 72 millions (contre 170 millions en 2007) est lui aussi impacté par 120 millions de dépréciations d'actifs. Compte tenu d'un provisionnement prudent en 2008 et de la reprise actuelle des marchés, le directeur général estime la situation du groupe « confortable ».
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