France Télévisions veut alléger ses effectifs

udiovisuelPas de plan social, mais un plan de départs volontaires pour les salariés de plus de 60 ans ayant réuni leurs annuités : ce projet, annoncé depuis des mois par le PDG de France Télévisions, Patrick de Carolis, a été officialisé mardi lors du conseil d'administration du groupe de télévision public. Ce dispositif sera présenté au comité central d'entreprise le 23 juin. Il concerne potentiellement, sur la « base de projections statistiques », 900 salariés sur les 11.000 (dont 8.500 permanents) du groupe. Un plan identique, ouvert en 2007, s'est soldé par 210 départs, sur 559 salariés pouvant en bénéficier. La CGT, majoritaire, a réagi hier en annonçant que « chaque poste libéré devra être pourvu ». Selon Marc Chauvelot, secrétaire CGT du comité de groupe, la direction a assuré que la réorganisation du groupe et de ses chaînes en entreprise unique se ferait à « iso-effectif ».France Télévisions table pourtant sur des « synergies internes » tirées de la réorganisation pour rétablir une situation nette bénéficiaire en 2012, après quatre années de perte. Selon le plan d'affaires 2009-2012 négocié avec l'État et présenté au conseil mardi, la perte nette, de 137,7 millions d'euros en 2008, sera réduite, selon des chiffres des « Échos » confirmés par le groupe, à 100 millions en 2009 et en 2010, puis à 35 millions en 2011, date prévue du retour à l'équilibre d'exploitation. Le plan se base sur une hausse moyenne de 2,1 % par an des recettes nettes, estimées à 2,4 milliards en 2009, et formées de la publicité en journée (260 millions budgétés), de la redevance et de la dotation publique compensant la suppression de la publicité en soirée. Le rétablissement n'est possible qu'avec l'arrêt effectif, fin 2011, de la diffusion analogique, qui coûte au groupe quelque 160 millions d'euros par an, payés à TDF, avec qui la renégociation du contrat bute depuis des semaines sur le prix. Patrick de Carolis, dont le mandat arrive à échéance à l'été 2010, ne devrait pas conduire ce plan à son terme. Mais il est inexact de dire qu'il est décidé à refuser un second mandat [si l'Élysée le lui proposait], a affirmé Patrice Duhamel, numéro deux du groupe, lors d'un colloque hier. Isabelle Repitonle dispositif concerne 900 salariés sur un total de 11.000.
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