InvestissementsQuand tout va mal, les investisseurs se replient sur les pays qu'ils connaissent le mieux. C'est en substance ce qui ressort de l'étude sur l'attractivité, rendue publique aujourd'hui par le cabinet Ernst & Young, à l'occasion de la conférence de La Baule sur les investissements mondiaux. Et même si la Chine n'est pas une terra incognita pour de nombreux investisseurs, elle a perdu de sa superbe. Rétrogradée à la troisième position, alors qu'elle tenait l'an dernier la tête du classement, la Chine est devancée par l'Europe de l'Est ? et même l'Europe de l'Ouest? L'ex-empire du Milieu est le pays qui perd le plus de points : 14 en matière d'attractivité, et il n'est cité que par 33 % des personnes interrogées comme étant leur destination prioritaire, tandis que l'Europe de l'Ouest gagne, elle, 7 points par rapport à 2008. ACQUIS ET POSITIONSDe même, l'Inde, autre favori des précédents palmarès, tombe à la quatrième place, perdant 10 points. Elle n'est une destination de choix que pour 20 % des personnes interrogées. Car il ne s'agit plus de partir à l'aventure. Les entreprises indiquent dans leur majorité vouloir protéger leurs acquis et leurs positions actuelles avant tout. Suivent ensuite l'amélioration de la performance et les restructurations, dans le but d'affronter les conditions économiques présentes. La poursuite de nouvelles opportunités arrive en dernière position. Et si la Chine est considérée comme le pays ayant le plus de capacités à surmonter la crise économique mondiale, après l'Europe de l'Ouest, les entreprises étrangères semblent de plus en plus réticentes à s'y installer. « La Chine apparaît plus comme un partenaire commercial ? du fait de larges segments de population au pouvoir d'achat croissant ? que comme un pays offrant une main-d'?uvre bon march頻, conclut l'étude, qui note que la Russie et le Brésil perdent aussi du terrain aux yeux des investisseurs. Quant à la France, elle améliore auprès des dirigeants, selon le baromètre annuel de Ernst&Young de l'attractivité européenne. Avec 523 annonces d'implantations en 2008, «le site France conserve la seconde place sur le podium des pays européens, soit -3% par rapport à 2007», relève l'étude. L. J. B.

latribune.fr

16 Juin 2009, 1:38

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