Rotatives  : 900 emplois menacés chez Goss

ens d'équipementSelon les syndicats et les élus nantais, Goss international, fabricant de rotatives pour la presse, intéresserait le chinois Shanghai Electric. La sortie du fonds d'investissement américain Matlin Patterson Global Opportunities Partners, actionnaire majoritaire de Goss, serait à l'origine de cette rumeur. Un accord aurait même été signé entre Matlin Patterson et l'asiatique, déjà actionnaire de l'usine Goss de Shanghai. Si cette vente se réalisait, les deux sites français de Goss pourraient être fermés et les 900 emplois de Montataire (Oise) et Nantes (250 salariés) passeraient à la trappe. Seuls les brevets et l'outil de production français intéresseraient Shanghai Electric.cESSATION DE PAIEMENTCette version est démentie par Jochen Meissner, PDG de Goss international, qui confirme dans un communiqué son intention de « maintenir sa présence » en France, mais à condition d'« ajuster les capacités aux conditions du march頻. Cet ajustement consiste à transférer à Montataire les activités de Nantes, « la consolidation des deux usines étant la meilleure façon de conserver notre présence en France », ajoute le dirigeant, selon lequel « le changement d'actionnaire n'impactera pas nos projets en France ». Mais les syndicats ne croient pas à cette version et y voient un moyen de rassurer l'État français afin de bénéficier d'une aide financière pour régler la facture du plan social. « Goss n'a pas les moyens de payer la restructuration qui prévoit, outre la fermeture de Nantes, de supprimer 150 postes à Montataire », constate Jean-Luc Bonneau, délégué syndical CFDT. Des informations confirmées par PricewaterhouseCoopers selon lequel « aucune provision n'existe pour financer le plan de restructuration » et « les deux entreprises françaises se dirigent vers la cessation de paiement ».Les offres de reprise du site de Nantes par Éric Normand, ex-directeur limogé en mars, et par l'investisseur HIG, sont restées sans suite. Un nouvel investisseur, Guy Kennel, visite actuellement les usines et serait sur les rangs. « On laisse mourir à petit feu les usines », constate William Paris, secrétaire CGT du comité d'entreprise de Montataire. Les deux sites tournent au ralenti depuis janvier et deux jours de chômage technique par semaine sont prévus tout l'été.Fabienne Proux, à Nantes.
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