Saint-Gobain se prépare à une annus horribilis

MATÉRIAUX« 2009 sera l'une des plus mauvaises années pour Saint-Gobain depuis longtemps », a averti hier le président du conseil d'administration du groupe, Jean-Louis Beffa, lors de l'assemblée générale annuelle des actionnaires. Plus tôt, le directeur général, Pierre-André de Chalendar, avait rappelé que la crise « inédite par son ampleur et sa profondeur », se traduisait pour Saint-Gobain par « une crise généralisée des marchés de la construction » et que « la crise industrielle », qui affecte notamment le vitrage automobile, « se poursuit ».Après un premier trimestre « marqué par des volumes en forte baisse », le spécialiste de l'habitat « n'attend pas d'amélioration significative au deuxième trimestre ». « Je ne vois pas à ce stade de signe tangible, qui me permettrait d'être certain que nous avons touché un point bas», a précisé Pierre-André de Chalendar. Les effets des plans de relance où le bâtiment a une « place de choix » mettront « plusieurs mois » avant de se faire sentir.Dans ce contexte, Saint-Gobain a porté de 600 à au moins 700 millions d'euros son objectif de réduction de coûts. Le groupe s'impose, en outre, « une discipline financière stricte » : gel des acquisitions, réduction de 500 millions d'euros des investissements industriels en 2009. En revanche, des projets stratégiques sont maintenus, comme la nouvelle usine d'Isover à Chemillé (Maine-et-Loire). Fait très positif, les relations avec le premier actionnaire de Saint-Gobain, Wendel, semblent bien moins tendues qu'elles ne l'étaient du temps de l'ancien président du directoire Jean-Bernard Lafonta. S. Sa.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.