Le Fonds stratégique d'investissement (FSI) veut investir en rythme de croisière entre 2 et 3 milliards d'euros par an et vise un rendement de ses investissements de 10 %, a déclaré hier son directeur général, Gilles Michel, dans un entretien à l'agence Reuters. Lancé en décembre 2008 pour soutenir le financement des PME innovantes et défendre les entreprises françaises jugées stratégiques, le FSI a déjà investi 500 millions d'euros. Ses investissements devraient atteindre 1,5 milliard sur l'ensemble de 2009 avant de monter en puissance. Dernier investissement en date du Fonds, détenu à 51 % par la Caisse des dépôts et à 49 % par l'État, une prise de participation de 8 % au capital du spécialiste de la sécurité numérique Gemalto. Doté à sa création d'une capacité d'investissement de 6 milliards d'euros de liquidités, le FSI verra fin juin ses ressources financières grimper à 20 milliards grâce à l'apport de participations de ses deux actionnaires, dont la liste sera publiée début juillet.L'État va céder une partie de ses participations dans France Télécome;lécom et Aéroports de Parise Paris ainsi que ses 33,34 % dans les ex-Chantiers de l'Atlantique. Le FSI pourra vendre ces actifs pour libérer de nouvelles capacités d'investissement mais il « n'a pas besoin de tout vendre et encore moins de tout vendre demain matin ». « Les fonds propres du FSI permettront de générer des revenus grâce aux dividendes. On fera aussi tourner le portefeuille afin que certaines participations puissent générer des plus-values », commente Gilles Michel. En 2009, le FSI ne touchera « pratiquement » aucun dividende au titre des participations apportés par l'État et la Caisse des dépôts, « les apports étant pour l'essentiel réalisés après le détachement du coupon ». « à partir de l'an prochain, les dividendes iront au FSI ».

latribune.fr

17 Juin 2009, 1:49

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