Le rachat de créances en suspens

États-unisSalué par Wall Street lors de sa présentation détaillée à la fin mars, le mécanisme fédéral de reprise des actifs toxiques des banques (PPIP) ne mobilise manifestement pas les opérateurs de marché. Alors que les établissements susceptibles d'être aidés à se délester de ces créances et titres ont, depuis, levé plus de 108 milliards de dollars, les banques, les acheteurs potentiels issus du capital investissement et même le Trésor émettent des doutes sur la pertinence de l'un des deux composants du PPIP : le « legacy loans program » (LLP), devant faciliter la cession d'actifs immobiliers non titrisés.Voilà deux semaines, le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, avait indiqué que la reprise d'actifs toxiques ? titrisés ou non ? par des fonds alliant le gouvernement fédéral à des investisseurs privés serait lancée d'ici à juillet. Le Trésor entend consacrer 75 à 100 milliards de dollars en puisant dans le programme de soutien du secteur financier (Tarp) afin de lever auprès du secteur privé 500 milliards de dollars pour ces rachats. Le Tarp n'est plus doté que d'une centaine de milliards de dollars sur les 700 milliards votés au Congrès en octobre.Or, mercredi soir, le régulateur bancaire responsable de la garantie des dépôts (FDIC) et chargé du LLP, a prévenu que ce programme « continue, mais qu'une vente pilote d'actifs préalablement annoncée par des banques en activité sera reportée ». À la place, l'agence testera cet été ce mécanisme avec des créances qu'elle a héritées d'établissement en faillite. « Les banques ont été capables de lever des capitaux sans devoir vendre d'actifs de mauvaise qualité par le biais du LLP, ce qui témoigne du retour de la confiance des investisseurs dans notre système bancaire », a justifié Sheila Bair, la présidente de la FDIC. Son commentaire fait écho à des propos récemment tenus par Geithner sur un intérêt moins marqué des banques pour le PPIP.Hier, Tim Ryan, le président de la SFIMA, le principal lobby de la finance américaine, a insisté pour que le PPIP soit maintenu « comme filet de sécurit頻. Pour l'heure, le Trésor n'a pas annoncé de report du programme de reprise des créances titrisées (LSP). « Les banques veulent certes se séparer de ces titres, mais certainement pas à un prix brad頻, note Brian Sterling, un responsable de Sandler O'Neill & Partners.Eric Chalmet, à New York
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